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Idole ou dieu des Moabites. Le nom de Chamos vient d’une racine qui en arabe signifie se hâter. C’est ce qui a fait croire à plusieurs que Chamos était le soleil, à qui la précipitation de sa course a pu faire donner le nom de hâté ou de vite d’autres ont confondu Chamos avec le dieu Hammon, adoré non-seulement dans la Libye et dans l’Égypte, mais aussi dans l’Arabie, dans l’Éthiopie et dans les Indes. Mambo montre que Hammen était le soleil, et que les cornes qu’on lui donnait désignaient ses rayons. Nous croyons que le dieu Mamanus et Apollon Chomeus, dont parlent Strabon et Ammien Marcellin, n’étaient autres que Chamos ou le soleil. On adorait ces déités dans plusieurs provinces d’Orient. Quelques-uns, fondés sur une ressemblance du terme hébreu chamos et du grec cômos, ont cru que chamos signifiait le dieu Bacchus, le dieu de la débauche, selon la signification du grec cômos. Saint Jérôme et le plus grand nombre des interprètes croient que Chamos et Phégor sont la même divinité. Or, nous avons montré que Béelphégor n’était autre que Thamuz ou Adonis : il faut donc dire que Chamos n’est autre que ce dieu dans lequel les païens ont aussi trouvé le soleil.
Ceux qui dérivent ce nom de l’hébreu comos (Chamas, occultavit), avec un caph, mem, samech, prétendent qu’il signifie le dieu caché ou Pluton, dont la demeure est dans les enfers : en ce sens il sera le même que Thamuz, qui signifie la même chose et qui se prend pour Adonis, parce que ce dieu était adoré comme caché et enseveli dans un cercueil, puis ressuscité et reparaissant en vie. Mais jamais, dans l’Écriture, le dieu Chamos ne s’écrit de la manière dont on vient de parler, pour lui faire signifier le dieu caché. On peut voir ces choses plus au long dans la Dissertation que nous avons faite sur Béelphégor et Chamos, à la tête du Commentaire sur le Livre des Nombres.