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C’est ainsi que l’on nomme, en hébreu, ce que les Grecs nommaient pyroeia, ou pyrateria, et que saint Jérôme a traduit dans le Lévitique (Lévitique 26.30) par simulacra, et dans Isaïe (Isaïe N 17.9) par delubra. Ces chamanim, ou ces pyroeia étaient, selon le rabbin Salomon, des idoles exposées au soleil sur le toit des maisons. Selon Abenezra, c’étaient des chapelles ou des temples portatifs faits en forme de chariots, en l’honneur du soleil. Ce que les Grecs appellent pyrées, ou pyroeia, étaient des temples consacrés au soleil et à u feu, où l’on entretenait un feu éternel. On les bâtissait sur des hauteurs ; c’étaient de grands enclos découverts où l’on adorait le soleil. Hérodote et Strabon en parlent, et les Guèbres ou les adorateurs, du feu dans les Indes et dans la Perse, ont encore aujourd’hui de ces pyrées. Strabon dit que de son temps on voyait en Cappadoce beaucoup de ces temples, qui étaient consacrés à la déesse Anaïte et au dieu Homanus ; Anaïte est apparemment la lune, et Homanus le soleil. Le nom de chamanim vient de chaman, qui signifie chauffer, brûler. [Voyez sur ce mot, une dissertation de l’abbé Arri, intitulée : Essai philologique et historique sur les temples du feu mentionnés dans la Bible, et insérée dans les Annal de philos chrét., tome 14 page 27].