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A
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

A (1)

Les prépositions a et ab reviennent très-souvent dans la Vulgate, où elles ont toutes les significations qu’on leur reconnaît dans les auteurs latins ; mais comme dans la langue hébraïque il y a peu de prépositions, chacune a un plus grand nombre de significations différentes : ainsi les prépositions a et ab, par lesquelles on rend le min des Hébreux, ont, dans notre Vulgate, diverses significations étrangères à la langue latine. Ce sont des hébraïsmes, et je vais les indiquer en partie. On trouve a ou ab pour propter, pour proe, pour proeter, absque ; pour inter, e numero ; pour proeter, ultra, seorsim ; pour apud, pour contra, pour ad, versus ; pour ante, pour post, etc.

A, A, A (2)

Cela se trouve en cinq endroits de l’Écriture, savoir : (Jérémie 1.6 ; 14.13 ; Ézéchiel 4.14 ; 20.49 ; Joël 1.15). Dans tous ces passages A, a, a se doivent prendre dans le sens d’une exclamation, comme s’il y avait, Hélas, hélas, hélas ! Dans Jérémie 1.6, il semblerait que ce serait le bégaiement d’un enfant qui ne saurait parler. Mais l’Hébreu lit seulement ahah, ou heu, une seule fois, et de la même manière, au chapitre 14.13, ainsi que dans les endroits cités d’Ézéchiel et de Joël en sorte que dans tous ces passages il faudrait traduire simplement hélas [Et pourquoi traduire ? ne vaudrait-il pas mieux mettre dans la traduction ahah tel qu’il est dans l’original ? Ce serait encore plus simple et plus naturel. Cette exclamation, qui exprime un sentiment vif, doit être articulée rapidement ahah ! La doubler, ah ! ha ! ce serait déjà lui ôter de son énergie ; d’où il me semble qu’hélas ! Convient encore moins].

A (3)

L’Évangile apocryphe de l’enfance de Jésus-Christ dit que le maître qui avait prié qu’on le lui envoyât à l’école, voulut lui montrer l’alphabet ; mais que Jésus le lui récita tout entier, avant que de l’avoir appris de lui, et commença même à lui expliquer les prophètes : un autre exemplaire du même Évangile porte que le maître lui ayant montré la lettre a ou aleph, et ensuite la lettre beth, Jésus lui demanda ce que voulait dire la lettre aleph, c’est-à-dire, lui en demanda la signification mystérieuse ; et comme le maître voulait user de menaces, Jésus lui parla sur les lettres, leurs figures, leur valeur, leur signification, d’une manière qui l’étonna si tort, qu’il le renvoya à ses parents.

A (4)

Alpha et oméga, la première et la dernière lettre de l’alphabet grec (Elles signifient chez les grecs, le premier et le dernier, proverbialement, comme chez les latins). Dans l’Apocalypse (Apocalypse 1.8 ; 21.6 ; 22.13), Jésus-Christ dit qu’il est l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin ; celui qui donne l’être à toutes choses, et à qui tout doit se rapporter. [Ces paroles, Ego sum, alpha et oméga, expriment une caractéristique qui a la même valeur que celle qui se trouve dans ces autres paroles : Ego sum primus et novissimus, que Dieu dit de lui dans Isaïe, et que Jésus-Christ dit de lui aussi dans l’Apocalypse. Voyez premier (le) et le dernier].

Aaron  
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