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Gaza (fort)
Dictionnaire Biblique Bost

Une des cinq principales villes des Philistins (Josué 15.47), à la frontière méridionale de Canaan (Genèse 10.19), située sur une hauteur entre Raphia et Askélon, à 20 stades environ (4 km) de la Méditerranée, à 5 stades d’Askélon, à 600 milles de Pétra en Arabie (52° 24’ long. 31° 37’ lat.), et jouissant d’un port distant seulement de 7 stades. Sa situation avantageuse a été pour elle la cause de destinées bien variées et de diverses révolutions ; elle passa successivement des Philistins aux Hébreux, et des Hébreux aux Philistins. Josué la conquit et la donna à la tribu de Juda (Josué 15.47 ; Juges 4.18), elle recouvra sa liberté, à ce qu’il paraît, sous le règne de Jotham ou d’Achaz, peut-être encore plus tôt (Juges 3.3 ; 16.1 ; 1 Samuel 6.17 ; 2 Rois 18.8 ; Amos 1.6-7 ; Sophonie 2.4 ; Zacharie 9.5), puis fut reprise par Ézéchias (2 Rois 18). Elle obéit encore aux Chaldéens vainqueurs de la Syrie, et aux Perses, puis tomba au pouvoir d’Alexandre le Grand après une résistance de cinq mois. Elle ne fut détruite que sous le roi juif Alexandre Jannaeus (96 ans av. J.-C.), après un siège d’un an : Gabinius, général romain, la releva, Auguste la donna à Hérode ; après la mort de celui-ci, elle fut agrégée à la Syrie. D’après Mêla, Eusèbe et saint Jérôme, c’était encore une ville très considérable et bien fortifiée au temps de l’empereur Claude. Maintenant elle est sans muraille, et ne compte que 2000 habitants.

À l’époque dont il est parlé (Actes 8.26), Gaza n’était point déserte, quoiqu’un grand nombre de ses habitants l’eussent abandonnée ; plusieurs essais ont été faits pour expliquer ce qui paraît être une inexactitude de l’historien ; on a dit que ces mots sont une addition de lui, une détermination qu’il ajoute aux discours de l’auge, et qui se trouvait être vraie au moment où Luc écrivait, tandis qu’elle ne l’était pas à l’époque où la scène se passa ; ou a voulu distinguer encore deux Gaza (Calmet), la petite, Majuma, qui était fort peuplée, et la grande, qui l’était moins ; d’autres ont dit que déserte doit s’entendre dans le sens de démantelée, ayant perdu ses murs ; c’est aller chercher bien loin ce qu’on a sous la main ; d’après le texte, le mot désert peut s’appliquer à la route aussi bien qu’à la ville, et, d’après le sens, il le doit ; une route nouvelle pouvait avoir été construite, laissant l’autre moins fréquentée ; c’est cette dernière que suivait l’eunuque d’Éthiopie, et l’évangéliste devait l’y aller rejoindre.

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