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Arme de guerre inventée par les habitants des îles Baléares, ou plutôt par les Phéniciens ; elle consistait, comme on sait, en une petite plaque de cuir fixée au milieu d’une cordelette, ou en une tresse de laine, de crins, de joncs, ou de cordes à boyaux, renflée vers le milieu, sur la partie large de laquelle on plaçait une pierre. Les deux extrémités de la fronde sont dans la main de celui qui s’en sert, et après avoir fait tourner avec violence l’instrument deux ou trois fois autour de sa tête, il lâche une des extrémités, et la pierre s’élance de toute la force centrifuge qu’elle a acquise, force suffisante souvent pour percer de part en part un casque ou un bouclier. Les Hébreux s’en servaient beaucoup, surtout pour les troupes légères, et les Benjamites en particulier passaient pour fort habiles dans ce genre d’exercice, tellement qu’ils atteignaient leur but, « à un cheveu près, sans le manquer » (Juges 20.16). David frappa au front le géant qui faisait la terreur d’Israël (1 Samuel 17.49). Fugitif à Tsiklag, il vit arriver à son secours une troupe d’hommes habiles à manier la fronde de la main droite et de la main gauche (1 Chroniques 12.2). Enfin, Osias comptait parmi les armes de ses arsenaux un grand nombre d’arcs et de frondes (2 Chroniques 26.14 ; cf. 2 Rois 3.25). Les bergers se servaient aussi de la fronde pour éloigner de leurs troupeaux les bêtes des champs et des forêts (1 Samuel 17.40).