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(hébreu kobés, et peut-être aussi roguel)
Ce métier consistait soit à donner aux toiles et aux tissus nouvellement faits la solidité et la fermeté nécessaires, soit à nettoyer et laver les étoffes de laine, manteaux, etc., déjà portées. Une même opération servait à faire l’une et l’autre chose, cependant le nettoyage et le blanchissage était l’occupation la plus ordinaire des foulons. Les vêtements qui devaient être lavés étaient d’abord trempés dans l’eau, puis foulés aux pieds ou broyés d’une autre manière ; on employait encore pour le dégraissage des substances âpres, fortes, acides ou piquantes, de la vapeur de soufre, des sels alcalins (Malachie 3.2), des terres argileuses ou marneuses, et même de l’urine (Pline 28.26 ; 35.57). La plupart des habits donnés au foulon étaient blancs (Marc 9.3). Cependant il y en avait aussi de foncés ; ces derniers se blanchissaient ordinairement d’un jour, tandis que les premiers exigeaient trois jours de lessivage. Un champ de foulon mentionné (2 Rois 18.17 ; Ésaïe 7.3 ; 36.2), était situé près de l’étang supérieur, ainsi à l’ouest de la ville ; on en a conclu que les métiers qui avaient un plus grand besoin d’eau, et notamment les foulons, possédaient un district en dehors des murs d’enceinte ; les foulons romains étaient également établis hors de la ville, à cause des exhalaisons insalubres produites par la nature de leurs travaux.