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1°. Intendant d’Achab roi d’Israël, au temps d’Élie. Pendant que la méchante Jézabel exterminait les prophètes, cet homme pieux préserva de la mort cent d’entre eux, qu’il cacha dans deux cavernes et qu’il nourrit secrètement aussi longtemps que dura la persécution. Plus tard, il entra comme serviteur dans la maison d’Achab, qui lui accorda, sinon son affection, du moins sa confiance. Pendant que la famine prédite par Élie désolait le pays, Abdias fut envoyé par son maître pour chercher auprès des sources et des fontaines un peu d’herbe pour les chevaux du roi. Dans une de ses courses il rencontra Élie, qui voulut l’envoyer auprès d’Achab pour lui annoncer son arrivée. Abdias craignant que, pendant qu’il ferait son message, Élie ne fût transporté ailleurs, et lui-même mis à mort pour avoir trompé ce roi cruel, hésita d’abord à se charger d’une mission aussi dangereuse ; mais le prophète l’ayant rassuré, Abdias se rendit auprès d’Achab et lui raconta son entrevue. Cet homme fut sans doute un des 7000 qui ne fléchirent point le genou devant Baal ; mais on n’a pas d’autres détails sur sa vie. Quelques-uns l’identifient avec celui des petits prophètes qui porte ce nom ; d’autres ajoutent qu’il était l’époux de la Sunamite chez laquelle logeait Élisée, et que c’est lui qui fut le troisième centenier envoyé par Achazia pour se saisir d’Élie au mont Carmel ; mais ces traditions ne reposent sur aucun fondement solide.
2°. Abdias, le quatrième des petits prophètes, et l’auteur du livre le plus court de l’Ancien Testament. Son nom revient fréquemment dans les Chroniques, mais avec des détails trop vagues pour que l’on puisse y reconnaître le prophète. On ne sait rien de sa famille ni de son histoire ; l’époque même à laquelle il vécut est incertaine. On s’accorde généralement à penser qu’il prophétisa entre la prise de Jérusalem (587 a. J.-C.) et la destruction des Iduméens par Nebucadnetsar (583). Il aurait donc été contemporain de Jérémie, qui semble avoir répété et reproduit une partie de ses prophéties (cf. Jérémie 49.14-16 ; 7-10 et Abdias 1.9). Les seize premiers versets annoncent la destruction des Édomites, à cause de leur orgueil, de la joie maligne qu’ils témoignèrent lors de la chute de Jérusalem, et de leur lâcheté à augmenter les malheurs des vaincus en cherchant à en faire leur profit. Depuis le verset 17, le prophète annonce le rétablissement d’Israël et le relèvement de Jacob. Luther fait remarquer que ce livre est particulièrement consolant pour ceux qui ont, comme les Israélites, à gémir de la haine ou des insultes de leurs proches. Les oracles de Abdias s’accomplirent probablement en partie sous Nebucadnetsar qui, cinq ans environ après la prise de Jérusalem, se leva contre les nations limitrophes de la Judée ; en partie sous les Macchabées.