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Le second livre de Moïse et de la Bible, appelé en hébreu Elle schemolh (voici les noms), des deux premiers mots par lesquels il commence, porte en français le nom d’Exode tiré de la version des Septante, et signifiant la sortie, espèce de résumé de son contenu. Il contient la persécution des Israélites en Égypte sous un roi qui n’avait pas connu Joseph, la merveilleuse délivrance qu’ils obtinrent par Moïse, et le commencement de leur voyage dans le désert, la traversée de la mer Rouge, la victoire remportée sur les Amalékites, la manne descendue du ciel, l’institution de chefs, judiciaires ou magistrats, l’arrivée au pied du Sinaï, la Loi promulguée, enfin diverses ordonnances relatives au culte et à l’érection du tabernacle. Il renferme une période de 145 années (Ussérius), soit depuis l’an du monde 2366, date de la mort de Joseph, jusqu’à la sortie d’Égypte, 2513, plus la première année du séjour dans le désert jusqu’au départ de Sinaï, 2514, et à l’érection du tabernacle. L’Exode se divise, d’après son contenu, en trois parties principales : a) La servitude et les préparatifs du départ (1.-12.37). b) La délivrance et le voyage jusqu’au pied du Sinaï (12.38-19.). c) La loi et les ordonnances (20.-40.). Cette dernière partie renferme en outre (32.-34.), l’idolâtrie du veau d’or et les tables rompues.
On ne sait à quelle époque de sa vie Moïse écrivit l’Exode mais on peut croire que ce ne fut qu’après l’érection du tabernacle, et dans l’un ou l’autre des campements tranquilles où, pendant 38 ans, les Israélites attendirent leur mort.
Le Nouveau Testament fait de fréquentes allusions aux faits rapportés dans l’Exode ; Étienne les résume (Actes 7.17-45), et Paul les rappelle, en en développant le sens typique et prophétique, dans l’Épître aux Hébreux (11.23-30 ; cf. Galates 3.19 ; 1 Corinthiens 10), et ailleurs. Le but du livre de l’Exode est de montrer l’accomplissement des promesses faites à Abraham, que sa postérité posséderait la terre de Canaan ; il montre la fidélité de Dieu envers les ennemis de son peuple, sa bonté envers les fidèles ; il montre le gouvernement de l’Église et le salut par la foi en Christ, par le ministère de la loi qui a été donnée aux hommes comme pédagogue (Galates 3.24), pour les amener à Christ qui est justice à tout croyant (Romains 10.4) ; il montre la faiblesse de la chair à faire la volonté de Dieu, même après avoir été comblée de biens par lui ; il dit enfin à l’Église : Sois fidèle, supporte patiemment les épreuves et les tribulations, obéis à ton maître dans les plus petites choses, et tu verras le salut luire sur toi, tes ennemis s’évanouir, et l’Éternel te couvrir de sa gloire et de sa bonté.