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1°. C’était avec Anammélec l’idole des colons de Sepharvaïm, transportés en Samarie (2 Rois 17, 31), à la place des Israélites emmenés au-delà de l’Euphrate. On rendait à ces deux fausses divinités le même culte qu’à Moloch, c’est-à-dire qu’on faisait passer des enfants par le feu en leur honneur. Adrammélec, selon quelques-uns, était représentée sous la forme d’un mulet : d’autres disent qu’elle avait la figure d’un paon. Mais le nom de ces deux divinités qui signifie, en hébreu et en assyrien, l’un un roi magnifique, l’autre (Anammélec) un roi débonnaire, peut nous porter à voir, avec Jurieu, dans le premier le soleil, et dans le second la lune qui, chez plusieurs Orientaux (comme encore chez les Allemands), n’était pas féminin mais masculin, et était adoré comme un dieu. Adrammélec veut dire en persan roi des troupeaux, et Anammélec présente également une signification analogue, qui pourrait nous faire supposer qu’on regardait ces divinités comme protectrices du bétail.
2°. (2 Rois 19.37 ; Ésaïe 37.38), Adrammélec et Sharétser, fils de Sankhérib, trempèrent leurs mains dans le sang de leur père pendant qu’il adorait, dans la maison de Nisroc, son dieu. Peut-être furent-ils poussés à ce crime par la crainte que leur père ne les offrît en sacrifice à l’idole. Après ce parricide ils s’enfuirent dans le pays d’Ararat et laissèrent le trône à Esar-Haddon, leur frère. Encore une révolution qui n’a profité en rien à ses auteurs !