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Quatrième fils de David, par Hagguith (2 Samuel 3.4 ; 1 Chroniques 3.2), naquit à Héglon. Après la mort de ses deux frères aînés, Amnon et Absalom (et peut-être aussi Kiléab, dont on ne sait autre chose que le nom), son père étant affaibli par l’âge et les infirmités, il tenta de s’assurer le trône auquel il pensait avoir des droits par le privilège de sa naissance, quoique son frère cadet, Salomon, fût désigné comme l’héritier légitime. Il se procura un magnifique train de chevaux et de chariots, et s’entoura d’une garde de cinquante cavaliers, comme précédemment son frère Absalom. Son père, qui l’aimait, le laissa faire d’abord sans en manifester son déplaisir. Cependant son influence augmentait rapidement à la cour ; il avait dans son parti Joab, le général des troupes royales, et Abiathar, le souverain sacrificateur. Mais Bénaïa, Tsadok et le prophète Nathan ne s’étaient point laissés entraîner. Au jour fixé pour faire éclater la conjuration, Adonija fit un grand festin près de la fontaine de Roguel, et il y invita tous ses frères (à l’exception de Salomon), et avec eux ses principaux adhérents. – Pendant qu’ils se livraient aux excès de la table et qu’ils saluaient leur nouveau roi, Nathan et Bath-Sébah vinrent informer David de ce qui se passait, et reçurent de lui l’ordre de faire couronner immédiatement son fils Salomon, que l’Éternel lui-même avait désigné comme son successeur. Adonija et les siens, instruits de la chose par les acclamations du peuple et par le rapport que vient leur en faire Jonathan, fils de Abiathar, sont saisis de terreur et se dispersent ; Adonija se réfugie aux cornes de l’autel, probablement dans l’aire d’Arauna ; Salomon lui tend une main de paix, à condition qu’il ne lui donnera plus, à l’avenir, aucun sujet de plainte, et Adonija rentre dans sa maison, après avoir reconnu Salomon pour son roi (1 Rois 1). Mais à peine David a-t-il rendu le dernier soupir (1 Rois 2.13, etc.), que Adonija, laissant percer de nouveau l’ambition qui le dévore, fait demander pour lui la main d’Abisag la Sunamite, dernière épouse du roi son père. C’est Bath-Sébah, mère de Salomon, qui se charge de ce message et qui demande à son fils d’exaucer la prière d’Adonija. Une si haute intercession fut cependant inutile, et comme, dans les mœurs du temps, c’était afficher des prétentions au trône, Salomon dut ordonner à Bénaïa de faire mourir Adonija. Cela arriva une année environ après sa première révolte (1013 avant Jésus-Christ).