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Ministre de l’Église chrétienne, dont les fonctions rappelaient à certains égards celles des officiants de la synagogue, dont il est parlé en Luc 4.20 et Jean 7.32, espèces d’huissiers, de ministres, d’administrateurs. Le diaconat fut institué par les apôtres, et l’on se rappelle en quelle occasion (Actes 6). Le nombre des disciples s’accroissant chaque jour, les chrétiens d’entre les Grecs se plaignirent hautement de ce que leurs veuves étaient négligées dans les distributions ordinaires, tandis que les veuves des Hébreux recevaient des soins plus réguliers et des secours plus abondants. Là-dessus, les apôtres qui ne pouvaient s’occuper de tous les détails, et qui devaient s’occuper avant tout de la prédication, consultèrent l’assemblée et proposèrent que l’on choisît sept hommes ayant un bon témoignage, pleins du Saint Esprit et de sagesse, à qui l’on confierait le service des tables, le soin des pauvres et la distribution de la cène. Leur avis fut goûté de l’assemblée, qui élut à ces fonctions importantes Étienne, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas ; ces sept diacres furent installés dans leur charge par la prière et l’imposition des mains. Des femmes furent aussi appelées aux mêmes fonctions, sous le titre de servantes ou diaconesses (Romains 16.1). Les devoirs des diacres sont exposés : ils pouvaient se marier aussi bien que les pasteurs (1 Timothée 3.8-13). Longtemps leur nombre fut réduit à sept par église, et Rome même n’en avait pas davantage. Voici comment l’abbé Fleury parle de leurs fonctions : « Ils étaient chargés de recevoir tout ce qui était offert pour les besoins communs de l’église, de le mettre en réserve, de le garder sûrement, et de le distribuer suivant les ordres de l’évêque, qui en ordonnait sur le rapport qu’ils lui faisaient des nécessités particulières. Il était donc de leur devoir de s’informer de ces nécessités, d’avoir des listes exactes, tant des clercs que des vierges, des veuves et des autres pauvres que l’Église nourrissait. C’était à eux d’examiner ceux qui se présentaient de nouveau, et à veiller sur la conduite de ceux qui étaient déjà reçus, pour voir s’ils étaient dignes d’être assistés. C’était à eux de pourvoir au logement des étrangers, et de savoir par qui et comment ils seraient défrayés… Ainsi leur vie était fort active. Il fallait aller et venir souvent par la ville, et quelquefois même faire des voyages au dehors ».
Ajoutons qu’ils avaient encore quelquefois des fonctions ecclésiastiques proprement dites, celles de donner la communion aux fidèles, de lire l’Écriture, soit en particulier, soit en public, et de l’expliquer en l’absence des pasteurs ; même en bien des lieux, des paroisses trop petites pour avoir un pasteur, leur étaient confiées, et les diaconats sont restés une charge importante. On trouve des diacres-pasteurs en plusieurs pays, et Rome compte ses 18 diacres par excellence, qui ne peuvent être pris que d’entre les cardinaux.