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De tout temps les Hébreux paraissent avoir été grands amateurs de la danse (Proverbes 26.7 ; Ecclésiaste 3.4). C’étaient principalement les femmes et les jeunes filles qui s’adonnaient à cet exercice (Jérémie 31.4 ; Juges 21.21), et les enfants les imitaient dans leurs jeux au milieu des rues (Matthieu 11.17 ; Luc 7.32) ; plus ordinairement, les danses se composaient de chœurs et de groupes ; on voit cependant aussi quelques exemples de solos de danse (2 Samuel 6.14-16 ; Matthieu 14.6). Elles faisaient partie des réjouissances particulières (Luc 15.25) ; on les trouve aussi pratiquées dans les réjouissances publiques, accompagnant les récoltes (Juges 9.27), les fêtes politiques (1 Samuel 18.6 ; 21.11 ; 30.16), et même les fêtes religieuses (Exode 15.20 ; Juges 21.19-21 ; 2 Samuel 6.5-14). Les femmes s’accompagnaient du tambourin (Jérémie 31.4), quelquefois on y joignait le chant (1 Samuel 18.7 ; 21.11) et des instruments de musique, cymbales et autres (2 Samuel 6.5). Ces danses, en général d’un caractère religieux, se justifiaient par le besoin naturel à l’homme d’exprimer sa joie, sa reconnaissance pour son Dieu, aussi bien par les mouvements de ses membres, que par les sons de sa voix ; mais elles n’avaient aucun rapport avec les dissipations et les danses toutes charnelles, habituellement voluptueuses, des bals et ballets modernes. On peut conjecturer d’ailleurs qu’elles ressemblaient à quelques égards aux danses à la fois énergiques et gracieuses de l’Orient actuel. Plus tard seulement on vit paraître dans le voisinage de la Palestine, et peut-être en Palestine même, des danseuses étrangères, prostituées et musiciennes, vraies bayadères, parcourant les villes, et les amusant de leurs chants et de leurs danses (Ésaïe 23.16).