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Torrent dont le nom hébreu rappelle ces « torrents qui coulent noirs sans glace » (Job 6.16). Quelque rapport qu’il ait avec le mot français cèdre, et quoiqu’on ait voulu faire dériver son nom d’une certaine quantité de cèdres qui auraient été plantés jadis sur son rivage, le rapport n’est qu’accidentel, et le fait n’est pas prouvé. Le Cédron coule à l’est de Jérusalem, entre la ville et le mont des Oliviers : son lit peu large, mais profond, est creusé dans une vallée du même nom ; après un cours tortueux de 30 à 40 km, il se jette dans la mer Morte. C’est en hiver et par les temps d’orage que le Cédron coule avec le plus d’impétuosité ; ses vagues vont alors jusqu’à déborder ; mais dans la saison sèche, il n’est pas rare de voir ses eaux presque entièrement taries, et son lit servir de route aux voyageurs. Le roi David et notre Sauveur l’ont traversé, tous les deux affligés, tous les deux éprouvés, l’un fuyant la révolte de son fils, l’autre sous la colère et la malédiction paternelle, l’un et l’autre injustement accusés, l’un et l’autre accompagnés d’un petit nombre d’amis fidèles, et refusant de se défendre ou de se venger, quoiqu’ils eussent pu d’un mot se créer des légions, l’un de soldats, et l’autre d’anges (2 Samuel 15.23 ; Jean 18.1). La vallée du Cédron était, surtout dans sa partie méridionale, comme la voirie de Jérusalem ; on y jetait les entrailles des victimes égorgées dans le temple ; et les rois Asa, Ézéchias et Josias y ont brûlé les abominations et les idoles qui avaient servi au culte des Juifs prévaricateurs (1 Rois 15.13 ; 2 Rois 23.4-6, 12 ; 2 Chroniques 29.16). Les égouts de la ville s’y déchargèrent dans les temps postérieurs.