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Une longue et forte chevelure passait chez les Hébreux pour un des plus beaux ornements de l’homme (Juges 16.22 ; cf. Ézéchiel 8.3) ; mais il paraît que les jeunes gens seuls avaient coutume de la laisser flotter (2 Samuel 14.26), tandis que les hommes plus âgés la rasaient davantage et la coupaient avec des rasoirs, à l’exception des Nazaréens qui ne la coupaient pas, et des sacrificateurs qui se servaient de ciseaux (cf. Ézéchiel 44.20). Plus tard on regarda les longs cheveux chez un homme comme l’indice d’un caractère efféminé (1 Corinthiens 11.14), et il fut défendu aux prêtres de les laisser croître sans les couper fréquemment. Ce ne fut plus qu’en suite d’un vœu que les hommes purent, et seulement momentanément, laisser s’allonger leur chevelure (Actes 18.18). Les femmes, en revanche, y attachaient un grand prix (1 Corinthiens 11). Elles les arrangeaient en tresses (Cantique 4.1 ; 1 Timothée 2.9) ; ou les frisaient (Ésaïe 3.24 ; 1 Pierre 3.3), et souvent les ornaient de pierreries ou d’autres joyaux précieux. Les femmes qui se respectaient ne sortaient guère avec des cheveux flottants, que lorsqu’elles étaient dans le deuil ou dans une grande affliction (Luc 7.38). Les cheveux noirs passaient pour les plus beaux (Cantique 5.11).
Dieu avait aussi défendu aux prêtres de se couper les cheveux en rond (Lévitique 19.27), défense qui se rapporte sans doute à quelque usage païen que nous ne connaissons plus.