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C’est ainsi que doit être traduit, d’après Schrœder, l’hébreu alouph (Genèse 36.15ss) que nos versions ont rendu par le mot si ridicule de duc. Le mot chef serait, dans notre langue, celui qui rendrait le mieux l’idée exprimée par le terme hébreu. Aleph est la première lettre, la tête, le chef de l’alphabet ; alouph, non point comme simple assonance, mais comme dérivé, renferme la même idée. D’autres (Court de Gébelin, par exemple), ont été chercher leurs analogies plus loin ; du mot arabe alaph, s’accoutumer, on a fait dériver éleph, bœuf bétail apprivoisé, puis le taureau par excellence, le chef du troupeau. Mais c’est trop recherché. Outre le passage cité plus haut, alouph est employé dans le sens de chef, en parlant des Edomites (Exode 13.15), où nos versions l’ont rendu par princes (1 Chroniques 1.51ss), où nous retrouvons le titre de ducs ; rarement il se dit des chefs des familles Israélites ; voir cependant Zacharie 9.7 ; 12.5-6), où nos versions l’ont rendu une fois par chef et deux fois par conducteurs. (Il y a ainsi quatre mots français pour la traduction de ce seul mot hébreu). L’idée de filiation est d’ailleurs toujours censée unir le chef de la trihu avec ses administrés ; c’est l’aïeul, ce n’est point un conquérant.