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(Deutéronome 14.5 ; Job 39.4 ; Psaumes 104.18 ; 1 Samuel 24.3)
D’après ces divers passages, l’animal hébreu Ackô ou Yahel habite les rochers et les hautes montagnes ; on le trouvait en abondance dans les environs de Hen-Guédi ; sa chair était pure, et il appartenait à la famille des ruminants, avec l’ongle séparé et le pied fourchu. Ce sont les seuls caractères auxquels nous puissions essayer de le reconnaître ; nos versions françaises ont traduit par bouquetin ou chamois les deux noms hébreux ; Luther a fait une différence en traduisant Ackô (Deutéronome 14.5), par bouquetin, et Yahel dans les autres passages par chamois. Il est évident par le contexte, comme par ce qui nous en est dit, que c’est dans ces familles de chèvres sauvages que nous devons chercher l’animal dont il s’agit, mais il est difficile d’en préciser l’espèce ; l’analogie de l’arabe favorise davantage l’opinion qui traduit Yahel par bouquetin, et le plus simple serait d’admettre peut-être que le nom de Yahel se rapportait à l’espèce tout entière, et que le féminin Yahaleh désignerait le chamois, que l’on aurait regardé comme la femelle du bouquetin (Gesenius). On trouve maintenant encore des bouquetins dans les montagnes du Liban et de l’Antiliban, même aussi dans l’Arabie Pétrée, et des chamois sur le mont Carmel. Le proverbe arabe « plus beau qu’un bouquetin », s’appliquerait mieux au gracieux chamois qu’à cet animal grand-cornu ; il rappelle aussi la comparaison de Salomon (Proverbes 5.19), où il est question de la femelle du chamois plutôt que de celle du cerf. On trouve encore, sur le mont Sinaï, une troisième espèce de chèvre de montagne, que les Arabes appellent Bedden, et qui paraît particulière à cette contrée. Voir Chamois.