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Cette substance résineuse est nommée parmi les épices que les marchands arabes, auxquels Joseph fut vendu, apportaient de Galaad en Égypte (Genèse 37.25). Jacob en envoie comme présent à son fils, à la cour de Pharaon (43.11). Le prophète Ézéchiel (27.17), nomme le baume parmi les marchandises que les Juifs portaient au marché de Tyr, et Jérémie en parle comme d’un remède apporté de Galaad, et dont on se servait pour la guérison des blessures (8.22 ; 46.11 ; 51.8). Les habitants de la Palestine emploient, en effet, pour ce but l’huile extraite du fruit d’un certain olivier sauvage (Elaeagnus angustifolia, Linnée), appelé Tsakkum par les Arabes. Cet arbre, qui croît dans la vallée du Jourdain et dans l’Arabie Pétrée, abondait autrefois dans la Palestine transjourdaine ; il ressemble au prunier ; il est muni de grandes épines, et son bois est jaune comme le buis ; son écorce est toujours verte ; ses feuilles, semblables à celles de l’olivier, sont plus minces et plus allongées ; il porte des fleurs blanches, et son fruit ressemble au gland : c’est du noyau que les Arabes tirent une huile dont ils font grand cas pour la guérison des blessures et qu’ils préfèrent même au baume de La Mecque. Ce baume était anciennement connu sous le nom de baume de Galaad ou baume juif, parce que les Juifs le préparaient presque seuls, et qu’ils en faisaient un commerce très étendu. Plusieurs historiens grecs et romains, Pline, Diodore de Sicile, etc, en parlent avec éloge. Bochart pense que ce baume de Galaad provenait de la térébenthine.
Il y avait encore une autre sorte de baume, ou de drogue aromatique, appelée Bosem ou Bosam en hébreu (le premier s’appelait Tzeri), mentionné en Exode 35.28 ; 1 Rois 10.10 ; Cantique 5.1-13 ; 6.2. On le tirait d’un arbuste appelé encore aujourd’hui Basam par les Arabes, en faisant des incisions dans son écorce pendant les plus grandes chaleurs de l’été ; la sève qui en découlait, après avoir été purifiée et préparée, donnait ce baume excellent. Le voyageur Burckhardt croit avoir trouvé cet arbuste dans les environs du lac de Tibériade, et il ajoute que ses fruits, semblables aux cornichons, fournissent aussi du baume. Dans les environs de La Mecque et dans l’Arabie Heureuse, il y a un autre arbrisseau qui fournit également un baume très estimé. Ces trois espèces différentes de baumiers étaient déjà connues des anciens.