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Outre le baiser d’amour, dont quelques rabbins ont voulu faire abstraction complète, la Bible nous montre encore le baiser :
1°. Comme marque d’amitié au moment de l’arrivée (Luc 7.45 ; 15.20) ; au moment du départ (Ruth 1.14 ; Actes 20.37), ou dans une rencontre (Matthieu 26.48 ; 2 Samuel 20.9). On baisait le visage (Genèse 29.13 ; 33.4 ; Exode 4.27 ; 18.7 ; 1 Samuel 20.41, etc.), ou bien la barbe, qu’on prenait avec la main droite (2 Samuel 20.9). Dans l’Église primitive le baiser fraternel était considéré comme signe de l’union sainte qui liait les frères les uns aux autres (Romains 16.16 ; 1 Corinthiens 16.20 ; 2 Corinthiens 13.12 ; 1 Thessaloniciens 8.26). Les frères se le donnaient dans les assemblées publiques, comme cela se pratique encore dans quelques-unes des églises de nos jours qui aiment à conserver avec amour les anciennes formes par lesquelles il se manifestait. Ce baiser était aussi le signe de la réconciliation entre des personnes ennemies jusqu’alors (Genèse 33.4).
2°. C’était une marque de vénération, d’hommage et de respect rendu d’abord (a) À la Divinité, au Dieu d’Israël et des chrétiens (Psaumes 2.12, baisez le Fils de peur qu’il ne s’irrite), et aux divinités étrangères par leurs adhérents (1 Rois 19.18 ; Osée 13.2, qu’on baise les veaux) ; ces derniers baisaient les statues de leurs dieux quand ils le pouvaient, et leur envoyaient des baisers quand le dieu était trop loin, comme par exemple le soleil levant (v. Pline 28, 5.cf. Job 31.27). (b) Puis aux princes que l’on voulait honorer et se rendre favorables. Samuel baisa Saül en l’oignant roi sur Israël (1 Samuel 10.1). Dans l’Orient moderne on baise les mains, les genoux ou les pieds des rois (comme du pape) ; tous ne sont pas même admis à cet honneur insigne (cf. Ésaïe 49.23 ; Michée 7.17 ; Psaumes 72.9). Nous voyons encore Ester (5.2) baiser le bout du sceptre que lui tend son royal époux.