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Les bains sont en Orient plus nécessaires que partout ailleurs à cause de l’ardeur du climat, soit sous le point de vue de la propreté, soit sous le rapport sanitaire, comme mesure de précaution contre les maladies de la peau si répandues dans les pays chauds, où la poussière, les miasmes et la transpiration se réunissent pour les rendre redoutables. Aussi les bains étaient-ils regardés chez les Hébreux comme un objet de première nécessité (cf. Néhémie 4.23), et dans certains cas la loi même les prescrivait en guise de purification pour ceux qui étaient entachés de quelque souillure, cérémonielle ou légale, de telle sorte qu’ils étaient, à cet égard, en relation intime avec la religion mosaïque. Des ablutions étaient ordonnées pour les lépreux (Lévitique 14), pour celui qui avait mangé d’une bête morte de mort naturelle (17.15-16), pour celui qui avait touché un reptile (22.6 ; cf. encore 18.8 ; 13.58 ; Nombres 19.19 ; Deutéronome 23.11). On ne se baignait pas seulement dans les fleuves (Lévitique 15.13 ; 2 Rois 8.10) ; il y avait aussi dans les maisons des grands, et dans leur cour, des salles de bains (2 Samuel 11.2), et même, plus tard, les Juifs eurent, comme les Grecs et les Romains, des bains publics dans leurs principales villes. Hors de leur pays, et là où les populations juives et païennes se trouvaient mélangées, les Juifs ne craignaient pas de se rencontrer aux mêmes bains avec les gentils. Les femmes se servaient quelquefois de son en guise de savon. Parmi les bains naturels que l’on trouvait en Palestine, et qui étaient considérés comme ayant une influence favorable sur les maladies, il faut remarquer ceux de Tibériade, de Gadara et de Béthesda, voir ces articles. Josèphe mentionne encore celui de Kalirrhoon. Les Arabes de nos jours, n’ayant pas toujours à leur portée des sources ou des rivières pour accomplir les lustrations qui leur sont prescrites par le Coran, remplacent parfois l’eau par du sable ou de la terre dont ils se frottent le corps au lieu de se baigner ; quelques interprètes ont essayé de voir une allusion à cet usage dans le passage de 2 Rois 5.17, où Naaman demande la permission d’emporter de la terre sacrée la charge de deux mulets.