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Les Orientaux ont toujours beaucoup moins voyagé que les peuples de l’Europe, et ils ne le font jamais que pour affaires. Ils ne voyagent pas pour leur plaisir, leur plus grande jouissance consistant à rester tranquilles chez eux.
Outre le caractère souvent mou des Orientaux, diverses raisons contribuent à rendre les voyages difficiles dans ces contrées, l’ardeur du climat, les déserts à traverser, le mauvais état des chemins, le manque d’hôtelleries, la crainte des bandes de voleurs, etc. Ceux qui sont obligés de se mettre en route, se réunissent ordinairement en caravanes, souvent aussi nombreuses qu’une petite armée, et pourvues de toutes les provisions nécessaires. Une avant-garde et une arrière-garde armées, protègent la marche.
Dans les déserts on prend volontiers un guide qui puisse, à de vagues indices, reconnaître le chemin (cf. Nombres 10.31). Dans les pays habités, comme la Palestine, on peut se hasarder à voyager seul. Les riches voyageaient en voiture, les autres sur des ânes ou à pied ; ceux-ci portaient ordinairement avec eux, dans des sacs, leurs provisions de route (Matthieu 10.10), et souvent une tente légère, sous laquelle ils campaient quand ils ne pouvaient atteindre une hôtellerie. Lors des grandes fêtes, les Juifs de toutes les parties du pays montaient à Jérusalem, réunis en caravanes, et poussant des cris d’allégresse (Luc 2.42). Les voyageurs trouvaient partout une hospitalité affectueuse (à l’exception de Juifs chez les Samaritains, ou l’inverse) ; cependant, il paraît que dans les derniers temps, des espèces d’auberges, tenues par des étrangers et non destinées aux Juifs, s’établirent sur quelques-unes des routes les plus fréquentées de la Palestine.
Lorsqu’on savait l’arrivée d’étrangers de distinction, on allait à leur rencontre, et on les recevait avec toutes sortes d’égards, voir Hospitalité. On faisait de même la conduite aux hôtes qui partaient (Actes 13.13 ; 20.38 ; 21.5 ; Romains 15.24 ; etc.). Lorsque les Juifs de la Galilée se rendaient aux fêtes de Jérusalem, ils passaient par la Pérée, pour éviter la Samarie ; cependant, comme c’était un détour considérable, ils étaient quelquefois obligés de prendre ce dernier chemin (Luc 17.11 ; Jean 4.4) ; mais ils se munissaient alors de provisions suffisantes pour n’être pas obligés de rien demander aux Samaritains, ce qui ne les empêchait pas d’avoir quelquefois des difficultés et des altercations avec ceux-ci. Voir Routes, Hôtelleries, etc.