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Il y en avait apparemment de deux sortes :
1°. Une dont les gens du peuple buvaient ordinairement pour se désaltérer, en le mélangeant d’eau ou d’huile (Ruth 2.14), l’eau ne pouvant désaltérer à la longue sous ce soleil ardent ; c’était une espèce de piquette, ou de petit vin, que les nazariens devaient s’interdire comme le vin véritable (Nombres 6.3) ;
2°. L’autre était plus acide, et ne se buvait que difficilement (Psaumes 69.21 ; Proverbes 10.26 ; 25.20). On faisait du vinaigre avec du vin, de la bière, du cidre, et même avec de l’eau ; le vin de palmier s’aigrit si on le garde trois ou quatre jours. Les Orientaux, jusqu’à nos jours, aiment à se rafraîchir avec de bon vinaigre étendu d’eau, et les soldats romains ne buvaient guère autre chose dans leurs expéditions. Si le vinaigre qu’on offrit à Jésus sur la croix (Matthieu 27.48), est le même que celui qu’on lui avait offert avant le supplice, on peut voir ce qui a été dit à l’art. Vin. On y faisait dissoudre du fiel ou de la myrrhe, qui en augmentaient l’amertume. Dissoute dans de bon vin, la myrrhe lui donnait un fort goût aromatique (laudatissima) ; le vin de myrrhe était exquis, et il n’est guère probable qu’au milieu de tant d’ignominie, ce soit du vin qu’on ait offert au Sauveur ; il a goûté le vinaigre amer.