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La nombreuse famille des oiseaux de proie semble désignée en hébreu sous le nom général de nésher, qui cependant s’applique le plus habituellement à l’aigle, parce que c’en est l’espèce la plus répandue et la mieux connue. Les Hébreux avaient en outre, pour chaque espèce, des noms particuliers, et l’on croit que le mot daïah désigne une espèce de vautour. Cet oiseau est classé (Deutéronome 14.13), au nombre des viandes impures ; Ésaïe 34.15, le distingue d’autres oiseaux d’une espèce voisine, et le dépeint comme vivant par troupes. Les anciennes versions, qui, du reste, ne sont pas d’accord entre elles, ne favorisent guère cette interprétation, mais leur témoignage sur ce point n’a pas une grande portée, et ce qui appuierait la traduction du daïah par vautour, c’est ce fait, déjà remarqué par Aristote, que le vautour est de tous les oiseaux de proie le seul qui se distingue par des habitudes un peu sociables ; il ne lui faut pas à lui seul, comme à l’aigle, un grand espace de terrain à exploiter ; il vole par bandes, et quelques naturalistes modernes ont relevé ce trait particulier dont ils font même un des caractères distinctifs de l’espèce. Quant au genre il y a naturellement plus d’incertitude encore ; on pense, et c’est le plus probable, qu’il s’agit du vautour commun, ou cendré (vultur cinereus), oiseau plus gros que l’aigle ordinaire, au plumage brun foncé, dont les grosses plumes seules sont entièrement noires. Au bas de la nuque, il a comme une large tache bleuâtre, presque dégarnie ; autour du col, une espèce de collier de plumes grisâtres qui s’avancent jusque sur la poitrine.
D’après les Septante et Saadias, le daïah de Lévitique 11.14, désignerait aussi le vautour, mais ce n’est pas probable.