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Voir Bœuf.
Elles sont le symbole soit d’Israël, soit des riches, des délicats, des voluptueux qui font de leur plaisir leur dieu (Osée 4.16 ; Amos 4.1).
Le sacrifice de la vache rousse, était l’un des plus remarquables sacrifices expiatoires (Nombres 19). Cette vache, ou génisse, devait être prise du bétail des Israélites et amenée au sacrificateur ; elle devait être rousse, entière, sans tare, et n’ayant jamais porté le joug (Deutéronome 21.3) ; il fallait qu’elle fût égorgée par le peuple hors du camp, que le sacrificateur prît du sang avec le doigt, et en jetât par sept fois contre l’entrée du tabernacle ; qu’on brûlât sous ses yeux sa peau, sa chair, son sang, tout ce qui lui appartenait ; qu’après cela le sacrificateur prît du bois de cèdre, de l’hysope et de l’écarlate, et jetât le tout au milieu du feu qui avait consumé la génisse ; qu’un homme net ramassât les cendres de la génisse pour les mettre en réserve hors du camp, dans un lieu pur ; enfin, que de ces cendres, mêlées avec de l’eau, on fit une eau appelée eau de séparation, et dont on se servait, avec de l’hysope qu’on y trempait, pour arroser la tente, les ustensiles, les vêtements et le corps de ceux qui avaient été souillés, afin de les purifier et de les mettre en état d’assister à la sainte congrégation avec le reste du peuple.
Ceux qui avaient pris part à ce sacrifice étaient souillés jusqu’au soir, et ils devaient laver leurs vêtements et leur chair, avant de rentrer dans le camp. La vache rousse était un type de Jésus-Christ (Hébreux 9.13), et les analogies sont nombreuses et faciles à trouver. Selon Spencer, ce sacrifice aurait été établi par opposition aux superstitions des Égyptiens qui ne tuaient jamais d’animaux femelles, et qui avaient le poil roux en horreur ; Beland croit au contraire que les vaches rousses étaient plus rares et plus estimées. On ignore si ce sacrifice était annuel, c’est peu probable ; quelques auteurs juifs prétendent même qu’on ne brûla qu’une vache rousse depuis Moïse jusqu’à Esdras, et seulement six à neuf jusqu’à la destruction du temple par les Romains. Les Malabares, les Perses, les Grecs et les Romains avaient aussi une espèce d’eau sainte faite avec de la fiente pulvérisée d’une vache sainte, ou avec l’urine d’un taureau.