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Voir Impôts.
Le tribut, qui implique la reconnaissance d’une souveraineté, se dit ordinairement de l’impôt payé à une puissance étrangère ; cependant le mot s’emploie quelquefois aussi des impôts payés au maître légitime. Dieu, étant le vrai souverain d’Israël, avait la première part dans les tributs prélevés sur le pays ; les rois eurent la seconde, et ils se la firent large, au point que les murmures du peuple, après le règne do Salomon, finirent par provoquer la scission du royaume. On fait souvent une révolution pour obtenir une réduction dans les impôts, et l’on est souvent trompé. Les dix tribus en firent l’expérience. Quant aux tributs étrangers, les Israélites tour à tour les imposèrent et durent les payer. Sous Salomon, les Cananéens furent rendus tributaires (2 Rois 9.21-23 ; 2 Chroniques 8.8) ; sous d’autres princes, et surtout vers les temps qui précédèrent l’exil, ce furent au contraire les Israélites qui, tantôt à la suite d’une conquête, tantôt en vue d’une alliance à obtenir, payèrent des tributs aux rois étrangers, d’Égypte, de Syrie ou d’Assyrie.
Les Romains furent les derniers auxquels ils furent tributaires, et l’on trouve (Luc 2.1-2), la mention d’un dénombrement qui eut lieu sous Auguste par Cyrénius (Quirinius), dans le but de baser le tribut sur un nouveau recensement des personnes et une nouvelle estimation des biens. Les passages (Matthieu 22.17 ; 17.24-27), renferment les déclarations les plus positives de notre Seigneur sur le paiement du tribut ; les gens de ce siècle le doivent à ceux qu’ils reconnaissent pour légitimes souverains ; les enfants de Dieu, les fils du vrai roi de la terre, ne le doivent pas à des rois qui ne sont rois que par un malentendu ; mais ils sont tenus de le payer, pour ne pas scandaliser un monde qui pourrait les accuser de cupidité ou de rébellion, ne comprenant pas la grandeur de leurs motifs (voir Jean 8.33 ; Romains 13.1-8 ; 1 Pierre 2.13).