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La Palestine, comme presque tous les pays de montagnes bordés par la mer, était exposée à des tremblements de terre. Il en est mentionné deux dans l’Ancien Testament, l’un qui arriva sous Achab (918-897 av. J.-C., 1 Rois 19.11), l’autre sous Ozias (811-789 av. J.-C., Amos 1.1 ; Zacharie 14.5). Josèphe fait de ce dernier une description effrayante et sans doute exagérée, lorsqu’il dit que la moitié de la montagne qui était à l’occident de Jérusalem se détacha, roula l’espace de 915 m, et ne fut arrêtée que par la muraille qui est à l’orient de Jérusalem, qu’elle combla le chemin et couvrit les jardins du roi. La destruction de Sodome et Gomorrhe (Genèse 19.24ss), fut probablement aussi accompagnée de phénomènes de ce genre.
Des tremblements de terre, au reste, sont souvent annoncés lorsqu’il est parlé de la venue du Seigneur, et il semble qu’ils fassent partie intégrante de toutes les théophanies (Psaumes 18.7 ; 104.32 ; habakuk 3.6 ; cf. Nahum 1.5 ; Ésaïe 5.25 ; 6.4). La destruction du globe par le feu (2 Pierre 3.7ss), peut fort bien, lorsqu’on a quelques idées sur la constitution actuelle de la terre, être regardée comme devant être produite par des causes naturelles, surtout si l’on se rappelle que des tremblements de terre isolés, mais nombreux, préluderont à cette dernière catastrophe (Matthieu 24.7-8). Il est évident que dans tous les cas, la mention de ce phénomène a pour but de faire d’autant mieux sentir la grandeur, la puissance et la majesté de celui qui tient dans sa main les forces les plus redoutables de la terre, et si ces expressions ne sont quelquefois qu’une image, cette image est belle parce qu’elle est simple et naturelle.
Plusieurs interprètes ont inutilement multiplié les tremblements de terre, et c’est par des phénomènes de ce genre, qu’ils essaient d’expliquer un grand nombre de miracles, les scènes de Sinaï, la traversée de la mer Rouge, la prise de Jéricho, etc., (cf. 1 Rois 20.30). Le seul tremblement de terre qui soit indiqué dans le Nouveau Testament, est celui qui arriva à la mort de Jésus (Matthieu 27.51). Il fut accompagné d’épaisses ténèbres, comme cela arrive souvent lors des éruptions volcaniques, sans que l’on puisse dire cependant que ces deux faits aient été nécessairement liés l’un à l’autre. Josèphe raconte encore un autre tremblement de terre qui ravagea la Judée à l’époque de la bataille d’Actium ; des accidents semblables ont continué jusqu’à nos jours de désoler de siècle en siècle un pays du reste si favorisé ; Jérusalem doit à sa position physique d’avoir presque toujours été épargnée.