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Séhir
Dictionnaire Biblique Bost

(Genèse 36.20 ; 1 Chroniques 1.38)

Chef des Horiens, antérieur sans doute à Abraham, et le premier habitant de l’Idumée. La contrée, connue dans l’histoire sous le nom de monts de Séhir (Genèse 33.14 ; 36.30 ; Ézéchiel 35.3 ; etc.), était située dans la partie méridionale de la Palestine, non loin de la vallée du Sel, et voisine des Amorréens (Josué 11.17 ; Deutéronome 1.44 ; 2 Chroniques 25.11). Primitivement habitée par les Horiens, qui laissèrent à ses montagnes le nom de leur chef Séhir (Nombres 24.18), elle fit ensuite partie du territoire des enfants d’Ésaü, ou Iduméens (Genèse 32.3 ; 33.14 ; 36.8 ; Deutéronome 2.29 ; cf. 2 Chroniques 25.14). Le district que la vallée d’EI Ahsa sépare de la province de Kérek, au sud-est de la Palestine, porte aujourd’hui le nom de Dshebal (la regio Gebalena des anciens) ; toutefois l’ancien Séhir embrassait encore les monts d’El Sherah, qui se prolongent jusqu’au golfe élanitique, et qu’un simple wady sépare du Dshebal (Burkhardt). Il importe de se rappeler pour l’intelligence (Nombres 20ss), que cette chaîne, la demeure des Édomites, se jetait à l’ouest dans les sables du Ghor, et à l’est dans les déserts de l’Arabie. On comprend aussi que les monts de Séhir soient nommés dans un même contexte avec les monts de Paran et de Sinaï, également situés dans l’intérieur de l’Arabie Pétrée (Deutéronome 33.2 ; Juges 5.4). Le nom de Séhir (roux, sauvage, velu) est aussi bien justifié par la désolante sécheresse de la contrée, que par le nom de ses fondateurs, Séhir, ou Ésaü. La montagne de Halak, ou montagne chauve, pelée (Josué 14.17 ; 12.7), qui semble être désignée comme l’avant-poste des monts de Séhir, serait, d’après Rosenmuller, le mont Madare, que Seetzen a vu sur le chemin de Hébron à Sinaï, à une journée sud-ouest environ de la mer Morte ; mais rien n’est plus arbitraire que de semblables suppositions ; ce peut être celle-là, ce peut en être une autre.

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