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(ficus egyptia, ou ficus sycomores, Hébreux Shikemim)
Cet arbre appartient à la famille du figuier, mais ressemble plutôt au mûrier blanc par son feuillage et son apparence extérieure. L’Égypte est sa patrie, on le trouvait cependant en Palestine et sous des climats plus doux (Psaumes 78.47 ; 1 Rois 10.27 ; 1 Chroniques 27.28 ; Amos 7.14 ; Ésaïe 9.9 ; Luc 19.4). Il croît volontiers dans les plaines et dans les vallées, mais demande un sol sec. Son tronc est très noueux, et atteint une grande hauteur, il pousse un grand nombre de branches qui s’étendent au loin, et forment une masse épaisse de feuillage qui a souvent jusqu’à 12 m de diamètre ; les feuilles sont taillées en cœur, et garnies de petits poils par-dessous ; le fruit, sans noyau, ne vient ni en graines, ni à l’extrémité des rameaux, mais attaché par le pétiole au tronc et aux plus grosses branches ; il est jaunâtre, et ressemble aux figues sauvages pour la forme et l’odeur. Le goût en est doux, et assez agréable, quoiqu’il n’approche pas du goût des figues, et ce ne sont en général que les pauvres gens qui s’en nourrissent. Ce fruit ne mûrit que si on le pique ou l’égratigne avec des peignes de fer ; cette occupation était une de celles d’Amos (7.14). Quatre ou cinq jours après cette opération, la figue est mangeable. L’arbre lui-même est rendu plus fécond lorsqu’on en incise l’écorce ; de chaque incision découle une espèce de lait qui se coagule, et finit par former un rameau ; l’on peut y recueillir en son temps de quatre à sept figues ; mais l’arbre s’épuise. À la place de chaque fruit que l’on cueille il en naît un nouveau, et l’arbre toujours vert peut donner quelquefois jusqu’à sept récoltes dans l’année. Le bois du sycomore est léger, mais solide et presque indestructible ; aussi les Israélites le recherchaient-ils de préférence comme bois de construction (Ésaïe 9.9).