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Soleil
Dictionnaire Biblique Bost
Westphal Calmet

Voir Création.

Ce grand luminaire, dont la lumière et la chaleur répandent sur le monde entier tant de bienfaits, ont été l’une des premières créations de Dieu, et bien naturellement, substituées au créateur dans le culte impur d’une humanité remplie de ténèbres. Ce culte du soleil, familier aux Sabéens, aux Égyptiens, aux Perses, aux Grecs et aux Romains, qui l’adoraient sous les noms d’Apollon, Osiris, On, Mithra, etc., ne fut pas étranger aux Cananéens, quoique l’identification de Baal et du soleil, affirmée par quelques auteurs, ne puisse pas être prouvée ; mais les fêtes d’Adonis, et les célèbres temples du soleil élevés à Héliopolis, Emèse, Palmyre, Hiérapolis, sont des preuves du culte que les Syriens, les Phéniciens, et sans doute aussi d’autres peuplades cananéennes, rendaient à cet agent vivificateur de la nature.

Les tribus égarées loin du vrai Dieu glissèrent au bord du précipice, et diverses traces nous montrent qu’au milieu de leurs autres idolâtries, elles surent donner une place au culte du soleil. Nous voyons en effet (2 Rois 23.11), le char d’Apollon et les quatre chevaux blancs que les Perses attelaient au blanc chariot du soleil ; ce furent des rois de Juda qui se rendirent coupables de ce crime. Ailleurs (Jérémie 19.13 ; Sophonie 1.5 ; cf. 2 Rois 23.5), c’est une allusion à la coutume d’offrir à l’armée des cieux, aux astres, des parfums du haut des toits, coutume empruntée aux Nabatéens. Les paroles « Ils mettent une écharde à leurs nez » (Ézéchiel 8.17), ont aussi été, par quelques commentateurs, rapportées au culte du soleil. Winer, par exemple, en modifiant la traduction et en lisant : « Ils tiennent des épines devant eux », voit dans ce passage une allusion à la coutume des Perses de saluer le soleil en tenant à la main un barsom, un faisceau de branches de palmiers ou de grenadiers ; mais cette explication est forcée, et il vaut mieux entendre la phrase, soit proverbialement avec Lightfoot, dans le sens de : ils jettent de l’huile sur le feu, soit avec Hseverniek comme une allusion à la coutume païenne de se déchirer le visage dans le deuil (Deutéronome 4.19 ; 17.3 ; Job 31.26ss ; Ézéchiel 8.16 ; enfin Lévitique 26.30 ; Ésaïe 17.8), où le mot hammanim, traduit par tabernacles, signifie probablement statues du soleil ; le dieu du soleil est appelé Baal Hamman sur des inscriptions phéniciennes.

Le soleil sert, dans les écrivains sacrés, à la plupart des plus nobles similitudes (Ésaïe 13.10 ; 24.23 ; Jérémie 15.9 ; Ézéchiel 32.7 ; Joël 2.31 ; Amos 8.9). Trois miracles extraordinaires dont cet astre fut l’objet, sont rapportés dans l’histoire sainte :

1°. Le soleil s’arrête à la voix de Josué (Josué 10.12).

2°. Son ombre recule sur le cadran de Achaz (2 Rois 20.11).

3°. Il perd sa lumière à la mort du Sauveur (Matthieu 27.45).

On verra, aux articles spéciaux, les essais d’explication qui en ont été donnés. Jésus est appelé le soleil de justice (Malachie 4.2). Le soleil est considéré comme l’emblème de l’éternité (Psaumes 72.5 ; 89.36 ; cf. Ésaïe 30.26). La femme revêtue du soleil (Apocalypse 12.1), c’est l’Église personnifiée.

Solham  
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