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1°. Fils de Jacob et de Léa (Genèse 29.33 ; Exode 6.13 ; 1 Chroniques 2.1 ; 1737 av. J.-C.). D’accord avec Lévi, il vengea par la violence et fa perfidie l’injure faite à Dina sa sœur, que Sichem le ravisseur voulait réparer d’une manière plus douce et plus naturelle. La religion servit de prétexte et de moyen à leur vengeance, et le pillage couronna dignement cette œuvre sanglante. Ce crime fit tache sur toute la vie de Siméon, et sur l’avenir de sa postérité (Genèse 34.23 ; 49.5-7). Plus tard, il fut choisi comme otage par Joseph en Égypte, et ne fut délivré qu’au retour de ses frères ramenant avec eux Benjamin (42.24 ; 43.23). On a voulu voir dans le choix que fit Joseph de cet otage, un indice que Siméon avait été le plus coupable dans la vente de Joseph, qu’il en avait pris peut-être l’initiative ; mais ce n’est pas prouvé. Joseph voulait s’assurer de la personne d’un des aînés, mais laisser l’aîné à la tête de la famille ; l’aîné était pour lui une personne sacrée ; d’ailleurs Ruben lui avait sauvé la vie ; il prend le second.
Siméon fut le chef d’une des douze tribus, mais d’une tribu « divisée en Jacob, et dispersée en Israël » (Genèse 49.5-7). Depuis le dénombrement de Sinaï jusqu’à la fin des voyages du désert, elle avait diminué de plus de moitié ; de 59300 hommes elle était descendue à 22200 (Nombres 1.23 ; 26.14). Elle ne reçut que dix-sept villes (dont deux Iévitiques), éparses au milieu du territoire de Juda, vers les frontières de l’Idumée et du désert d’Arabie, et en majeure partie dans les montagnes (Josué 19). Elle ne fait la guerre que de concert avec Juda son frère, quand les autres tribus la font séparément (Juges 1), et lors du partage des douze tribus en deux royaumes, elle paraît s’être unie au royaume de Juda, sous la dépendance et sur le territoire duquel elle se trouvait ; ainsi Beër-Sébah et Tsiklag sont nommées (1 Rois 19.3 ; 1 Samuel 27.6), comme appartenant à Juda (cf. 1 Samuel 30.30 ; Josué 19.4). Elle possédait de nombreux troupeaux, et du temps d’Ézéchias, comme elle s’était beaucoup multipliée, grâce peut-être à l’air salubre de ses montagnes, et que ses limites primitives n’étaient plus assez grandes pour la contenir, une colonie s’avança vers l’est, traversa la vallée du Sel, et trouva de gras pâturages dans les montagnes de Séhir, où elle s’établit après avoir détruit les Amalékites qui y demeuraient (1 Chroniques 4.34-48). L’accroissement de Juda avait peut-être aussi empiété sur le territoire de Siméon, et motivé cette émigration. Le nom de Siméon est omis dans la bénédiction de Moïse (Deutéronome 33) ; le législateur du peuple ne connaît pas, ou du moins ne veut pas reconnaître, cette faible tribu que le péché de son fondateur a flétrie et réduite à presque rien ; ce silence est une sentence de destitution. Son nom est cependant rappelé (Ézéchiel 48.24 ; Apocalypse 7.7), parce que l’Éternel ne tient point à toujours sa colère ; le fils de Jacob est rentré en possession des promesses ; sa place lui est rendue en Israël.
2°. Ancêtre de Marie et de Jésus (Luc 3.30) ; inconnu.
3°. Le pieux témoin de la présentation de Jésus dans le temple (Luc 2.25). Une révélation intérieure lui fit reconnaître dans ses langes et dans son humilité celui qui devait être la gloire d’Israël ; son cantique, sa prière, les paroles qu’il adresse prophétiquement au Messie et à sa mère, fixent l’attention sur cette scène imposante et simple qui se dessine comme au frontispice de la vie de Jésus ; on aime et l’on vénère cet homme si plein de foi qui, ayant vu la journée de l’Éternel, est prêt à s’endormir en paix, avant d’avoir vu se réaliser toutes les espérances que la venue de Christ devait faire naître en lui pour la terre. Les Juifs attendaient le Messie depuis bien des années, et sa venue faisait sans doute l’objet de leurs conversations quand ils se réunissaient chaque jour dans les parvis du temple ; mais ils l’attendaient sous une forme glorieuse. Le témoignage d’un pharisien, d’un homme pieux, d’un homme universellement estimé, devait contribuer à renverser ce funeste préjugé, et Jésus fut dès sa naissance proclamé roi sauveur dans le temple de Jérusalem, par la voix d’un Israélite non suspect et qui savait fixer l’attention ; cet événement ne put rester secret, et la ville put apprendre que le libérateur était venu. On a voulu honorer Siméon en le faisant fils du célèbre Hillel, et père de Gamaliel, mais la tradition ne nous fournit que son assertion. L’âge de Siméon ne peut même être déterminé, et l’on a tort peut-être d’en faire un vieillard.
4°. Siméon, ou Syméon (2 Pierre 1.1) ou Simon, surnom de Pierre.
5°. Prophète et docteur de l’Église d’Antioche (Actes 13.1). Le surnom de Niger qu’il avait reçu, semble indiquer qu’il avait de fréquents rapports avec Rome et l’Italie.