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Instrument de guerre, bien connu. Il consiste en une branche de corne, de bois ou d’acier, qui, fortement ployée au moyen d’une corde attachée à ses deux extrémités, repousse avec force en reprenant sa première position la flèche placée sur la corde tendue. C’est une des plus anciennes armes dont on ait fait usage, et on la retrouve chez les peuples les plus barbares. Ismaël était déjà grand tireur d’arc (Genèse 21, 20). Cependant c’est des Philistins que les Hébreux paraissent avoir appris l’usage de cette arme pour la guerre, mais ils ne s’en servirent guère que jusqu’aux temps de David (cf. Genèse 27.3 ; 1 Samuel 31.3 ; 1 Rois 22.34 ; 2 Rois 13.45, etc.). Le roi Ozias en avait rempli ses arsenaux (2 Chroniques 26.14). On y joignait souvent l’épée (Genèse 48.22 ; 1 Samuel 18.4). Le mot arc est pris quelquefois dans un sens plus général, pour armes (Psaumes 44.6). – Jérémie, pour annoncer que la puissance d’un peuple sera anéantie, dit que Dieu brisera son arc (49.35 ; cf. Osée 1, 5) ; et le prophète Osée compare à un arc qui trompe les Israélites qui, au lieu de prendre l’Éternel pour leur but, s’en sont détournés pour se diriger ailleurs.
– Arc-en-ciel, phénomène de la décomposition des rayons du soleil par les nuages qui jouent dans ce cas le même rôle que le prisme. Il en est parlé pour la première fois (Genèse 9.13), lorsque Noé sortit de l’arche. Il est inutile d’examiner si la pluie existait ou non avant le déluge, et si par conséquent l’arc-en-ciel ne fut qu’un symbole, un signe choisi parmi les choses existantes, ou s’il fut en quelque sorte une garantie physique donnée à Noé, prouvant que l’organisation actuelle de l’atmosphère ne permettra plus un déluge nouveau. Le chrétien ne peut regarder l’arc-en-ciel sans un sentiment de gratitude envers Dieu, et sans se rappeler que Dieu lui renouvelle l’assurance de sa grâce et de sa miséricorde aussi souvent qu’il fait paraître dans les airs ce brillant phénomène. C’est nous qui connaissons vraiment le message de la paix, et qui pouvons à plus juste titre que les païens appeler l’arc-en-ciel Iris deorum nuntia.
– Arc de triomphe ; c’est ainsi que la Vulgate entend le passage de 1 Samuel 15.12, où il est dit que Saül après la défaite des Amalécites se lit ériger un monument. L’hébreu porte une main : ce fut peut-être une colonne, peut-être un simple monceau de pierre ; il ne saurait être question d’un arc de triomphe.