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Belle et vaste plaine du bas pays de Canaan, longue d’environ 72 km, et d’une largeur irrégulière, qui va en diminuant du sud au nord ; elle était jadis peuplée, fertile, et cultivée, voir saint Jérôme, (ad Ésaïe 65.10). Les sables et les dunes, les espaces rocailleux, les champs, les pâturages, y alternent (1 Chroniques 27.29 ; Ésaïe 65.10). La partie qui portait proprement le nom de Saron, et qui était la plus célèbre par sa beauté (Ésaïe 35.2 ; Cantique 2.1), est la contrée qui traverse la route de Jaffa à Jérusalem. Le chemin est aujourd’hui bordé de haies de cactus qui entourent des jardins d’orangers, et la multitude des roses blanches et rouges, des narcisses, des anémones, des lys blancs et jaunes, des tulipes, surprend et récrée le voyageur. Les villages nombreux qui vivifient cette plaine, et dont l’un portait autrefois aussi le nom de Saron (Actes 9.35), sont entourés d’oliviers et de sycomores ; ce terrain, fertile quoique sablonneux, serait couvert des plus belles récoltes si le despotisme des Turcs ne détruisait toute agriculture, mais les champs demeurent incultes, et les villages sent pleins de ruines ; ainsi s’accomplissent les justes jugements de Dieu (Ésaïe 33.9). (Chateaubriand, Raumer, Bram, etc.). La ville de Saron mentionnée (Josué 12.18), comme résidence d’un roi cananéen, est peut-être la même dont il a été parlé ci-dessus ; les faubourgs de Saron (1 Chroniques 5.16), paraîtraient se rapporter à une ville située au-delà du Jourdain, si l’on n’était autorisé à croire que les tribus transjourdaines, occupées de bestiaux, possédaient aussi des établissements et des pâturages en dehors des limites de leur territoire. Enfin, une ville de ce nom, Saronas, était située, d’après Eusèbe, au nord de la Palestine, entre le mont Tabor et le lac de Tibériade.