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Ancienne capitale de la Lydie, splendide résidence de ses rois, était située au pied septentrional du mont Tmolus, à 120 km sud-est de Pergame, dans une plaine fertile arrosée par le Pactole. Elle fut prise par Cyrus, sous Crésus (545 av. J.-C.) ; plus tard, au temps d’Antiochus, elle passa sous la domination romaine, mais elle ne tarda pas à décliner. Un tremblement de terre la détruisit sous Tibère, mais les empereurs la firent rebâtir, et elle conserva sa grandeur et sa dignité jusqu’à sa prise par Tamerlan, vers 1402. Ce n’est plus maintenant qu’un pauvre petit village nommé Sart, où l’on distingue les ruines de deux anciennes églises, qui sont peut-être les restes des édifices dans lesquels se réunissaient ces chrétiens qui avaient le nom de vivre, mais qui étaient morts.
Les habitants de Sardes étaient fort méprisés à cause de leur mauvaise foi et de leur passion pour le libertinage et la bonne chère ; ils représentent parfaitement (Apocalypse 3.1), l’Église dans les temps qui précédèrent la réformation, cette Église corrompue où il ne se trouvait plus que peu de personnes qui n’eussent pas souillé leurs vêtements, et qui s’illustra par Wicleff, Jean Huss et Jérôme de Prague. Le livre de M. de Bonnechose, les Réformateurs avant la Réforme, est le meilleur commentaire de la lettre que le Saint-Esprit fil écrire à l’ange de l’Église de Sardes.