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(signifie Géant) (2 Samuel 21.16 ; 1 Chroniques 20.4)
Chef de tribu qui paraît avoir été, comme Arbah et Hanak, d’une taille et d’une force remarquable. On ne sait à quelle époque il a vécu ; ses descendants furent nommés, de son nom, Rephaïms, et c’est sous ce nom qu’ils apparaissent, à diverses reprises, dans l’histoire. Une branche de cette famille, celle qui régna en Basan, et qui est mentionnée déjà du temps d’Abraham, paraît s’être éteinte, en partie dans ses luttes contre les Moabites et les Ammonites, en partie dans les guerres d’extermination de Josué (Genèse 14.5 ; 15.20 ; Deutéronome 3.11 ; Josué 12.4 ; 13.12). Leur territoire fut donné à la tribu de Manassé. Une autre branche subsistait encore aux jours de Saül et de David, mais peu nombreuse, et, pour ainsi dire, fondue avec la race des Philistins, de telle sorte que ce n’est qu’accidentellement, et pour des hommes extraordinaires, que cette ancienne origine est rappelée. Les Rephaïms désignaient aussi, dans un sens plus général, toutes les peuplades géantes qui habitaient l’ancienne Canaan, les Emin, les Zamzummim et les Anakins (Deutéronome 2.11-20), ce qui favoriserait assez l’opinion de ceux qui prétendent que le mot Rapha ou Rephaïm n’était pas un nom propre, mais signifiait géant dans la langue de ces peuples.
La Vallée des Rephaïm, qui se trouvait dans le voisinage de Jérusalem, sur les frontières de Juda et de Benjamin (2 Samuel 5.18-22 ; 1 Chroniques 14.9-13 ; 11.15 ; Ésaïe 17.5), semblerait indiquer que des Rephaïm s’étaient, dans des temps fort anciens, établis en deçà du Jourdain.
« Les trépassés se relèveront-ils pour te célébrer ? (Psaumes 88.10). Nos traductions sont exactes. Le terme hébreu Rephaïm peut désigner les morts ; c’est dans ce sens qu’il est pris en plusieurs passages, et le sens de la phrase exige qu’il en soit de même ici. La Vulgate l’a traduit par médecins, ce qui se justifie par la langue, mais non par l’esprit.