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Elle n’était pas aussi rare en Palestine qu’on pourrait le croire ; preuves en soient et les allusions fréquentes qui sont faites à sa blancheur (Exode 4.6 ; Nombres 12.10 ; 2 Rois 5.27 ; Psaumes 51.7 ; Ésaïe 1.18 ; Lamentations 4.7), et l’habitude avec laquelle on paraissait l’attendre ou la craindre comme un des phénomènes ordinaires de l’année (Psaumes 147.16 ; 148.8 ; Proverbes 31.21). Il est aussi parlé de neige réellement tombée (2 Samuel 23.20). Les voyageurs modernes disent que le mois de décembre est un mois de pluie, mais qu’il tombe assez ordinairement de la neige en janvier ; s’il en tombe en février, les habitants, au dire de Shaw, la regardent comme l’indice d’une année abondante. Elle ne reste d’ailleurs pas longtemps, et Russel dit que, pendant treize hivers qu’il a passés à Alep, il n’a vu que trois fois la neige rester plus d’un jour sans se fondre. Le passage de Proverbes 25.13, est probablement une allusion à l’usage ancien de se rafraîchir, au milieu de l’été, en faisant fondre de la neige dans les boissons.
Jérémie 18.14, mal traduit dans nos versions (on a ajouté sans cause la négation), doit s’entendre comme s’il y avait : « Un homme raisonnable abandonnera-t-il pour un rocher ses campagnes, arrosées par les neiges du Liban ? » Le prophète veut faire sentir la folie de ceux qui abandonnent le Dieu vivant pour servir des idoles.