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1°. L’un des douze petits prophètes ; il était d’EIkos ; mais c’est tout ce que l’on connaît de sa personne. Son nom signifie consolation. L’argument de son livre est la charge de Ninive ; ce sont des menaces contre Ninive, ou plutôt contre l’empire des Assyriens, dont elle était la capitale. La repentance des Ninivites en suite des prédications de Jonas, n’ayant été que de courte durée, Nahum fut chargé de leur annoncer leur ruine finale et inévitable, de la part d’un Dieu tardif à colère, mais dont la patience a un terme ; ils ne pourront, pas plus que Thèbes (No-Amon) en Égypte, résister aux coups de sa vengeance (3.8). Le prophète, en même temps, ranime par ses menaces le courage de ses compatriotes opprimés et leur rend l’espérance ; Salmanassar les avait déportés, Sankhérib son fils les menaçait de plus de maux encore (2 Rois 18.10-13), mais Dieu les délivrerait.
Il résulte de ces prophéties que l’époque où vécut Nahum, peut être assez aisément déterminée, et l’on ne se trompera guère en le faisant contemporain d’Ésaïe et des derniers temps d’Ézéchias (720-698 avant Jésus-Christ ; cf. 3.8, avec Ésaïe 20.6) ; son ministère se place entre la captivité de l’Assyrie et celle de Babylone. Quelques auteurs cependant le font contemporain de Manassé (Abarbanel) ; Clément d’Alexandrie le met après Ézéchiel et les temps de Jehoïakim ; mais ces dates sont fort incertaines. Le style de Nahum est plein de richesse, de magnificence, et d’indignation ; il commence par célébrer la grandeur, la puissance et la bonté de l’Éternel, puis son amour envers son peuple ; au chapitre 2, il raconte la ruine de Ninive avec de si vives couleurs qu’on dirait qu’il a sous les yeux le spectacle de la destruction ; au chapitre 3 il revient sur ce sujet et dit les causes de la condamnation, les désordres de Ninive, ses péchés, sa méchanceté. L’accomplissement de cette prophétie a donné lieu à bien des controverses ; d’un côté les paroles relatives au débordement du fleuve qui amena la prise de la ville, semblent ne pouvoir s’appliquer qu’à la première prise de Ninive sous Ezar-Haddon ; d’un autre côté l’ensemble de la prophétie paraît se rapporter plutôt à la ruine totale et entière de cette ville qui eut lieu en 626 avant Jésus-Christ, la 16e année du règne de Josias, et la 3e du ministère de Jérémie ; c’est celle aussi qui nous semble la mieux justifiée. Quant à la destruction subite de l’armée de Sankhérib (2 Rois 19), il est difficile de dire si elle a eu lieu avant la prophétie et si elle a en quelque sorte déjà réveillé les espérances de Nahum, ou bien si elle n’a eu lieu qu’après, et si elle est elle-même comprise dans ces oracles ; en tout cas, peu de temps après que la parole de l’Éternel fut sortie, on vit la puissance assyrienne décroître, et l’un de ses rois se montrer plus favorablement disposé envers le royaume d’Éphraïm, dans lequel il envoie des colons pour en relever les ruines. Outre le sens littéral des prophéties de Nahum, elles étaient encore de nature à faire redouter la colère de Dieu à tous les ennemis de son Oint, et particulièrement aux Juifs, qui devaient un jour mettre à mort leur Messie ; elles disent aussi à l’Église chrétienne qu’elle doit placer sa confiance en Dieu, qui ne la trompera pas. Une des paroles de Nahum (1.15) est rappelée en Romains 10.15.
2°. Fils d’Esli, nommé parmi les ancêtres de notre Sauveur par Marie (Luc 3.25) ; inconnu.