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Plante qui doit avoir reçu son nom de son abondante et facile reproduction, parce qu’elle rend beaucoup plus que toute autre, et qu’un épi, peut porter sinon mille grains, au moins un nombre très considérable (Martin, Lexic. étym.). Il est encore, selon Niebuhr, très abondant en Égypte et dans l’Arabie Heureuse, où il forme la nourriture la plus ordinaire des pauvres, mais il est si désagréable au goût que ce voyageur lui préfère de beaucoup le pain d’orge ; on l’appelle durra. On a cru le reconnaître dans le dochan d’Ézéchiel 4.9, et dans le nisman d’Ésaïe 28.25. Il est probable, en effet, que par dochan il faut entendre une espèce de millet (holcus dochna L.) qui atteint une hauteur de 2 à 3 m, et dont les grains, à peu près semblables au riz, donnent une farine peu délicate ; on en fait la moisson au commencement de novembre. Mais le passage d’Ésaïe est moins facile à comprendre ; quelques auteurs ont voulu lire sésame au lieu de nisman, et l’on a fait plusieurs hypothèses de ce genre ; d’autres, prenant nisman pour un nom de plante, l’ont un peu au hasard traduit par millet, et lisent à la fin du verset : « ne sème-t-il pas dans sa terre du froment, de l’orge, du millet et de la vesce, chacun en sa place » ; nos versions sont meilleures, elles regardent nisman comme un adjectif pris adverbialement, et elles portent « l’orge en son lieu assigné ». Ce verset rappelle les soins minutieux que les Orientaux donnaient à l’agriculture ; le laboureur met le blé en ligne, l’orge à sa place, et l’épeautre pour bordure.