A B
C D
E F
G H
I J
K L
M N
O P
Q R
S T
U V
W X
Y Z
Fille cadette de Saül et d’Akinoam (1 Samuel 14.49). Elle aima David et devint son épouse après que Mérab son aînée, d’abord fiancée au fils d’Isaï, eut été donné à un autre (18.20). Saül se réjouit de cet amour, espérant faire tomber David entre les mains des Philistins en lui demandant une dot sanglante ; mais le jeune berger, trop heureux de mériter par son courage une épouse qu’il aimait, revint triomphant et déjoua, sans le savoir, des plans qu’il avait ignorés. La haine de Saül ayant éclaté, Mical fut attentive à veiller sur les jours de son mari, et le tint autant que possible au courant des mesures que Saül prenait contre lui ; la maison de David ayant été cernée, Mical le fit évader par une fenêtre, et mit un simulacre avec une hure de poil de chèvre dans son lit, pour retarder les recherches, en faisant croire aux guerriers de Saül que David était malade. La ruse ne pouvait rester longtemps cachée, mais il fallait retourner auprès du roi pour l’interroger sur ce qu’il y avait à faire dans cette circonstance, et pendant ce temps David put gagner du terrain et s’échapper.
Mical s’excusa auprès de son père en disant que David l’avait menacée de la tuer si elle essayait de le retenir. C’est probablement pendant cette absence de David que Mical fut donnée par son perfide père à Palti (23.44), mais cette séparation, et ce second mariage auquel David n’avait pas consenti, furent nuls aux yeux de David, qui ne put appliquer à ce cas l’interdiction prononcée par la loi (Deutéronome 24.4), et qui reprit son épouse aussitôt qu’il le put (2 Samuel 3.13). Le dernier trait de la vie de Mical n’est pas à sa louange ; elle aimait son époux, elle n’aimait pas le roi théocratique et prophète ; lorsque l’arche fut transportée de la maison d’Obed-Edom à Jérusalem, David, plus joyeux des bénédictions divines que soigneux du décorum et de l’étiquette, David qui n’avait pas pris des leçons de royauté à la cour de Saül, s’abandonnait à toute l’allégresse dont son âme était pleine ; Mical le vit sautant de toute sa force devant l’Éternel, et elle le méprisa dans son cœur : puis à son retour elle l’accueillit avec des paroles ironiques, qui lui valurent une réponse pleine d’amertume, et qui amenèrent entre ces deux époux qui se comprenaient pour les choses de la terre, mais qui ne se comprenaient plus lorsqu’il était question des choses du ciel, un refroidissement qui dura jusqu’à la mort de Mical (6.16ss ; 1 Chroniques 15.29). Le récit sacré finit en disant qu’elle n’eut point d’enfants jusqu’au jour de sa mort, ce qui emporte tout à la fois l’idée d’un châtiment de Dieu sur la fille de Saül, et de la cessation des rapports entre David et son épouse. La sagesse de Dieu est souvent folie devant les hommes ; le chrétien fidèle peut être un objet de ridicule pour les bien-pensants de ce siècle et pour les Pharisiens du bon ton.