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Cucurbitus citrullus L., hébreu abattichim, et maintenant encore en Égypte battich, ne se trouve nommé qu’en Nombres 11.5. Les melons, et surtout les melons d’eau, assez connus en Orient, depuis la Palestine jusqu’aux Indes, l’étaient davantage encore en Égypte, particulièrement sur le Delta et sur les terrains gras et féconds que le Nil déposait sur ses bords. Ils atteignaient jusqu’à une longueur de 1 m sur 0,70 de diamètre, et servaient aux pauvres et aux riches de nourriture et de boisson, en même temps qu’on les employait dans la médecine pour leurs propriétés rafraîchissantes. Hasselquist, en parlant de ce fruit, la ressource des pauvres à cause de son abondance, le représente comme une vraie bénédiction dans la saison chaude, et fait voir la main de la Providence donnant à chaque saison ses produits naturels, et à chaque peuple ce qui lui est nécessaire pour supporter ou adoucir les rigueurs de son climat. Il est facile de comprendre aussi les regrets et les murmures des Israélites, qui, dans le brûlant désert, ne trouvaient aucun des rafraîchissements auxquels le séjour d’Égypte les avait habitués. Les habitants du Carmel, dit Harmer, cultivent d’excellents melons dont la chair est rouge surtout vers le centre, et dont l’écorce, d’un blanc rougeâtre, contient une huile facile à exprimer, et d’un usage précieux contre toutes sortes d’inflammations et d’affections cutanées. Les melons à chair blanchâtre sont moins estimés, quoiqu’ils soient aussi savoureux et d’un goût aussi fin que les rouges, mais ils n’ont été cultivés que plus tard, et n’ont pu renverser ni égaler la réputation toute faite des premiers. Les pauvres les mangent avec ou sans pain, et satisfont à la fois leur soif et leur appétit.