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Pays bien connu dans l’histoire ancienne, mais dont les frontières varièrent souvent à la suite des guerres que ses possesseurs soutinrent, heureusement contre les Perses, avec perte contre les Romains. Sous ses premiers rois, avant Philippe le père d’Alexandre, elle était très resserrée, ayant au nord la Dardanie, à l’est la Thrace, au sud la Thessalie, à l’ouest l’Illyrie ; Philippe recula ses bornes au-delà du fleuve Strymon et y réunit la Thessalie ainsi qu’une partie de l’Epire et de la Thrace. Les nombreuses montagnes qui l’entouraient et la traversaient en divers sens, renfermaient beaucoup de mines d’airain et donnaient naissance à plusieurs fleuves qui assuraient au pays une grande fertilité, et enrichissaient ainsi ses plaines et ses vallées. Parmi les rois qui gouvernèrent la Macédoine, deux sont nommés (1 Maccabées 8.5), Philippe III (V) et Persée.
Les démarches politiques de ce dernier l’ayant rendu suspect au sénat romain, la guerre lui fut déclarée, et malgré quelques premiers succès, la Macédoine fut vaincue et soumise par Paul Émile (168 av. J.-C.) ; elle fut partagée en quatre provinces, et son indépendance momentanément conservée ; mais les dissensions et la rivalité de deux prétendants au trône nécessitèrent bientôt une nouvelle intervention des armées romaines, et la Macédoine fut définitivement constituée en province proconsulaire de l’empire romain ; c’est sous cette forme qu’elle apparaît dans le Nouveau Testament (Actes 16.9 ; 18.5 ; 19.21 ; Romains 15.26 ; 2 Corinthiens 1.16 ; 11.9 ; Philémon 4.15) ; son nom est joint à celui de l’Achaïe (2 Corinthiens 9.2 ; 1 Thessaloniciens 1.8). Ses quatre villes principales étaient Amphipolis, Thessalonique, Pella et Pélagonie ; le Nouveau Testament nomme encore Philippes, Néapolis, Apollonie et Bérée. Voir aussi Kittim.