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C’est le nom qui a été donné au troisième livre de Moïse, parce qu’il traite de l’institution des lévites, et des lois et ordonnances qui devaient les régir. Dans les sept premiers chapitres, il décrit les sacrifices de divers genres qui devaient être offerts par le peuple, et la manière dont ils devaient être présentés. Le paragraphe suivant (ch. 8-10) est plutôt historique ; il raconte la consécration des prêtres et le châtiment que subirent Nadab et Abihu pour avoir offert devant l’Éternel un feu étranger. Les chapitres 11-22 contiennent les lois sur la pureté légale et cérémonielle ; enfin, la fin du livre, 23-27, renferme des prescriptions sur les fêtes, les vœux et les dîmes. (Le chapitre 26 renferme des prophéties qui se sont accomplies d’une manière bien explicite à l’égard des Juifs (cf. v. 22 avec Nombres 21.6 ; 2 Rois 2.24 ; 17.23 ; Ézéchiel 5.17) ; et la conservation de ce peuple comme peuple distinct est encore un commentaire vivant du verset 44., une preuve de plus de la vérité des prophéties).
Le Lévitique comprend l’histoire du premier mois de la seconde année que les Israélites passèrent dans le désert, et il s’arrête au premier jour du deuxième mois (Nombres 1.1 ; cf. Exode 40.2-17) ; c’est du moins dans l’intervalle de ces deux dates que tous les événements qu’il rapporte se sont passés, sans que l’on puisse déterminer au juste combien de jours ils ont duré. On ignore l’époque de la rédaction, mais il est probable qu’elle a ordinairement accompagné, ou suivi de très près la promulgation des lois ou la célébration des solennités, voir Pentateuque.
Le meilleur commentaire du Lévitique est celui qu’en donne l’apôtre dans l’Épître aux Hébreux ; ce n’est que par cette épître qu’on peut comprendre tant de préceptes qui sans cela n’auraient aucune signification. Le Lévitique nous montre dans toutes ses pages la haine de Dieu pour le péché, et le sacrifice comme seul moyen de salut ; c’est la lumière, mais encore faible, et un auteur anglais, Boyle, dit très bien que la loi cérémonielle, avec tous ses rites mystérieux, nous montre l’enfant Jésus enveloppé de langes, comme la crèche le montra aux bergers.