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On peut voir, à l’article Écriture, ce qui a été dit sur la forme des livres chez les Hébreux et chez les anciens en général ; aux lames de cuivre et de plomb, aux pierres et aux briques, succédèrent bientôt des matières moins dures, du bois et des écorces d’arbres ; puis vinrent les feuilles de palmier, puis la fine écorce appelée liber, l’écorce intérieure du frêne, de l’érable, du tilleul. Pour une plus grande facilité de transport, ces écorces furent roulées comme on roule encore chez nous des cartes et des gravures, et ces rouleaux furent appelés en latin volumen, en hébreu megillah. Le papyrus, ou roseau d’Égypte, paya ensuite son tribut à l’art et à la science, et donna son nom à la composition pâteuse qui a été adoptée définitivement pour l’écriture, à notre papier. Les rois d’Égypte, jaloux de leur belle et nombreuse bibliothèque, et craignant que ceux de Pergame ne leur fissent, en les imitant, une redoutable concurrence, défendirent l’exportation du papyrus. Ceux de Pergame, animés d’une noble émulation, ne se laissèrent pas détourner, par cet obstacle, du but qu’ils s’étaient proposé ; ils substituèrent au papyrus des peaux travaillées, auxquelles ils donnèrent le nom de leur ville, pergamenum, d’où est venu le nom de parchemin, plus beau, plus solide, plus durable que les feuilles du roseau. Il paraît, d’après Pline, que les anciens écrivaient aussi quelquefois sur du linge ; mais le papier fait de linge bouilli et étendu est bien loin de remonter à une époque aussi ancienne ; il n’a guère qu’un peu plus de sept siècles de date, quoiqu’on ne puisse déterminer l’époque précise de son invention.
Nous renvoyons aux articles spéciaux pour ce qui regarde les différents livres de l’Écriture sainte, et à l’article Bible, où l’on trouvera les noms des livres perdus qui sont rappelés dans l’Ancien Testament.
Les desseins de la volonté divine, et les noms des fidèles élus, sont représentés en divers passages, comme étant inscrits dans le livre de la sagesse éternelle, ou au livre de vie ; on peut comparer, sous ce rapport (Exode 32.32 ; Ésaïe 4.3 ; Ézéchiel 13.9 ; Psaumes 69.28 ; Daniel 12.1 ; Luc 10.20 ; Philémon 4.3 ; Apocalypse 3.5 ; 13.8 ; 20.15 ; 22.19). Les livres scellés dont il est parlé (Ésaïe 29.11 ; Apocalypse 8.1), ne sont autres que les prophéties d’Ésaïe et de Jean.