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Contrée de l’Afrique septentrionale. Les Grecs, depuis Homère et Hérodote, désignaient par ce nom la race inculte et cuivrée qui habitait les côtes sablonneuses et stériles de l’Égypte ; ces peuplades furent plus tard chassées et repoussées vers l’intérieur encore peu connu du pays, par l’arrivée d’une colonie grecque à Cyrène, et d’une colonie phénicienne à Carthage. Les Libyens s’enrôlèrent dans le service étranger sous Xercès (Hèrodot. 7, 71.86.), sous Shishak, roi d’Égypte et sous Zérakh, roi d’Éthiopie (2 Chroniques 12.2 ; 16.8 ; cf. 14.9) ; il paraît même (d’après Nahum 3.9), que la célèbre Thèbes fut aussi défendue par les armées libyennes. Daniel 11.43, prouve que des rapport ethnographiques existaient entre les Égyptiens, les Libyens et les Cushites ; et les Léhabim nommés en Genèse 10.13, parmi les descendants de Mitsraïm (l’Égypte), sont, sans aucun doute, les mêmes que les Lubim ou Libyens. Chez les Romains ce nom n’avait qu’une portée ethnographique et non point géographique ; il indique vaguement la contrée (Actes 2.10) et désigne plutôt les habitants. La côte d’Afrique, depuis l’Égypte jusqu’à Carthage, se divisait en trois districts principaux, la Marmarique, la Cyrénaïque et l’Afrique propre ; cependant Ptolémée nomme le premier de ces districts Marmarique libyenne, et comprend les deux autres sous le nom général et commun de Libye propre ou intérieure. Pline appelle Libye le district Maréotis.