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(1 Rois 11.26)
1°. Jéroboam I, fondateur du royaume des dix tribus, sur lequel il régna vingt-deux ans (975-954). Fils de Nebath et de Tseréda, il appartenait par sa naissance à la grosse et jalouse tribu d’Éphraïm ; il remplit sous Salomon, les fonctions d’inspecteur des travaux publics dans la tribu de Joseph, (Éphraïm et Manassé) ; nul doute que pendant ce temps, et grâce à sa position, il n’ait eu souvent l’occasion de prêter l’oreille aux mécontents et de leur servir d’appui et de centre de ralliement. Dieu qui avait annoncé à Salomon la division de son royaume comme châtiment de ses péchés, et qui voulait se servir de Jéroboam pour accomplir cette révolution, lui fit révéler par le prophète Akhija (1 Rois 11.29) les hautes dignités qui lui étaient réservées. Jéroboam, pressé de jouir du trône, conspire, mais ses complots sont découverts, et pour éviter le ressentiment du roi, il doit s’enfuir en Égypte à la cour de Shishak ; après la mort de Salomon il ne tarde pas à être rappelé par son parti, et comme Roboam refuse de supprimer ou de diminuer les impôts, et d’alléger les charges du peuple, Jéroboam est proclamé roi des dix tribus, et le schisme s’opère (1 Rois 12). Jéroboam choisit pour capitale de son royaume Sichem d’abord, puis Thirtsa ; pour consolider sa puissance il commence par faire fortifier plusieurs villes, Sichem et Penuel, et craignant l’influence des souvenirs religieux, il change par politique la religion de son peuple, brise les liens religieux si forts qui unissent encore ses nouveaux sujets à Jérusalem la capitale du royaume rival ; les grandes fêtes les y appelaient trois fois l’an, ces voyages eussent pu tôt ou tard les rattacher à la dynastie légitime, il faut à tout prix les prévenir. C’est à quoi il parvint en établissant aux deux extrémités de son royaume, à Dan et à Béthel, le culte du veau d’or, prodigieux acheminement à l’idolâtrie, et en faisant desservir ce nouveau culte par des personnes qui n’appartenaient point à la tribu de Lévi ; il maintint ces mesures impies, ces innovations anti théocratiques, malgré les avertissements des prophètes, malgré leurs miracles (1 Rois 13), et ne se laissa pas même toucher par la mort prématurée de son fils Abija, bien qu’à cette occasion il eût paru vouloir se rapprocher un instant du vrai Dieu (14.1). Enfin, comme il était assez naturel de s’y attendre, il ne donna pas la paix à son pays, et fut, pendant tout le temps de son règne, en guerre avec Roboam, roi de Juda, et avec son successeur (1 Rois 11-15 ; 2 Chroniques 10-13). Son histoire a été écrite par le prophète Jehdo (2 Chroniques 9.29), de Iddo (12.15).
2°. Jéroboam II, treizième roi d’Israël, fils de Joas, régna sur Israël pendant cinquante et un ans (825-784). Par ses richesses et de nouvelles conquêtes qu’il fit sur les Syriens, auxquels il reprit Damas et Hamath, il éleva au plus haut degré de puissance et de splendeur le royaume que son père avait déjà laissé dans la plus florissante prospérité ; il lui rendit ses anciennes limites orientales, et parut béni de Dieu. Mais en même temps le luxe et la corruption des mœurs firent de nouveaux progrès, et le culte du veau d’or fut maintenu comme sous le premier Jéroboam, ainsi qu’on peut le voir par la lecture des prophètes contemporains Amos et Osée. Après lui, Israël ne fit que décliner (2 Rois 13.13-14, 23-29).