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Ce nom tout à fait général, et qui signifie proprement terre des Juifs, fut employé d’abord pour désigner tout le territoire occupé par la nation juive, la Palestine, la terre de Canaan. C’est surtout immédiatement après le retour de l’exil que cette dénomination prévalut, peut-être parce que la plupart de ceux qui revinrent appartenaient à l’ancien royaume de Juda. Il désigna plus tard, d’une manière déjà plus spéciale, la partie sud de la Palestine, les territoires de Juda et de Benjamin, avec une portion de ceux de Dan et de Siméon. La division par tribus ayant disparu depuis l’exil, cette contrée à laquelle fut ajoutée encore la partie méridionale des montagnes d’Éphraïm, et peut-être la plaine entière de Saron, ne fut plus connue que sous le nom de province de Judée (Matthieu 2.1 ; 3.1 ; 4.25 ; Luc 1.65 ; 2.4 ; Jean 3.22 ; Actes 2.9). Après la mort d’Hérode le Grand, la Judée reprit une espèce d’existence politique ; elle fut donnée en partage par Auguste à Archélaüs, de même que la Samarie et l’Idumée, et la province redevint royaume ; mais cet état dura peu ; Archélaüs ayant été banni, la Judée fut annexée à la Syrie, et gouvernée par des procurateurs. Agrippa, petit-fils d’Hérode, la ramena de nouveau sous son sceptre, mais à sa mort elle fut rendue à la Syrie, à laquelle elle ne cessa plus d’appartenir jusqu’à ce qu’arriva la catastrophe qui mit fin, pour un temps, à l’existence du peuple juif comme peuple.
La Judée était une contrée presque tout entière montagneuse par la réunion des montagnes d’Éphraïm et de Juda qui parcouraient le pays du nord au midi, et qui ne s’abaissaient que vers l’ouest ; mais ces montagnes étaient pour la plupart d’une grande fertilité, et de riches vallées portaient en diverses directions l’abondance de leurs productions et la fraîcheur de leurs eaux.