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Les Hébreux comptaient leurs jours d’un coucher de soleil à l’autre, selon le commandement de Moïse (Lévitique 23.32). Les Romains avaient deux sortes de jours avec des noms différents, le jour civil et le jour naturel : le premier était le même que chez nous ; le second, qui était celui de la vie ordinaire, commençait à six heures du matin, et finissait à six heures du soir. Le jour civil des Juifs variait en longueur, suivant les saisons de l’année, mais était toujours partagé en douze parties ou heures (Jean 11.9), qui devaient elles-mêmes varier considérablement, puisque les plus longs jours allaient jusqu’à 14 heures 42 minutes, tandis que les plus courts ne comptaient que 9 heures 48 minutes, et que la différence était ainsi de 4 heures 28 minutes. Il ne paraît pas du reste que les Hébreux, avant l’exil, aient connu d’autres divisions du jour que la division naturelle du matin, du midi (Genèse 43.16 ; Deutéronome 28.29), et du soir ; on peut y joindre encore l’aurore et le crépuscule : ce sont des Babyloniens qu’ils ont pris, comme les Grecs aussi (d’après Hérodote 2.109), la division du jour en 12 heures (Daniel 4.19 ; 5.5), division qui fut dès lors généralement adoptée et qu’on retrouve dans le Nouveau Testament. C’est à la même époque probablement que remonte aussi la division du jour en quatre parties, et celle de la nuit en quatre veilles. Quant aux jours de fête, voir Fêtes.
C’est par journées de chemin que les premiers patriarches, et même les Juifs postérieurs, jusqu’après les temps de l’exil, appréciaient les distances (Genèse 30.36 ; 31.23 ; Exode 3.18 ; 3.3 ; Nombres 10.33 ; 33.8 ; Deutéronome 1.2 ; 1 Rois 19.4 ; 2 Rois 3.9 ; Jonas 3.3). La même expression se retrouve encore dans le Nouveau Testament (Luc 2.44). Dans les anciens temps cette manière sommaire de mesurer l’éloignement de deux villes était la plus ordinaire, peut-être la seule, comme elle est encore en usage de nos jours chez les Arabes et les Perses ; mais sous le point de vue géographique c’est une évaluation sans valeur, les journées des caravanes variant aisément de 6 à 12 lieues ; la journée moyenne est évaluée à 7 lieues ; Hérodote, 4, 101, qui a donnée a la journée moyenne le chiffre le plus élevé, lui donne 200 stades ou 8 lieues.