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1°. Joram, ou Hadoram, fils de Tohi, roi d’Hamath en Syrie (2 Samuel 8.10 ; 1 Chroniques 18.10), fut envoyé par son père pour féliciter David de la victoire qu’il venait de remporter sur Hadadézer son ennemi (1040 av. C.).
2°. Cinquième roi de Juda, fils aîné de Josaphat, régna huit ans (891-883). Mais pour concilier les passages (1 Rois 22.24 ; 2 Rois 1.17 ; 3.1 ; 8.16), il faut admettre que déjà pendant cinq années il avait été associé au trône de son père comme corégent. Son alliance avec la famille d’Achab par Athalie, la fille de Jézabel, l’entraîna dans le péché et l’idolâtrie, et fut une source de maux pour son royaume, qui eut beaucoup à souffrir par les invasions successives des Édomites, des Arabes et des Philistins ; lui-même fut affligé d’une terrible maladie, qui dura deux ans et termina ses jours. Il mourut sans être regretté, et ne fut pas enseveli dans les sépulcres des rois (2 Rois 8.16-24 ; 2 Chroniques 21). Quant à la lettre du prophète Élie qui lui fut remise, et dans laquelle ces châtiments se trouvaient annoncés (2 Chroniques 21.12-13), il n’est pas nécessaire de supposer qu’Élie l’eût préparée par une prévision prophétique avant de quitter la terre, car il vécut certainement pendant une partie du règne de Joram, comme on peut le conclure de 1 Rois 22.51 ; cf. 2 Rois 2.11 ; 1.16-17. Quelques auteurs pensent qu’au lieu d’Élie il faut lire Jéhu.
3°. Neuvième roi d’Israël, second fils d’Achab et de Jézabel, monta sur le trône à la mort de son frère Achazia, et régna douze ans (896-884). Il n’imita pas entièrement les égarements de son père, mais n’alla jamais jusqu’à une réforme véritable de ses mœurs et de celles de son royaume. Il renonça au culte de Baal, mais conserva celui des veaux d’or, qui paraît avoir été comme le fondement de la politique d’Israël, sa base à défaut de la base théocratique. Les Moabites s’étaient révoltés contre Israël peu de temps après la mort d’Achab ; grâce au secours de Josaphat, roi de Juda, et surtout à celui du prophète Élisée, dont les divins avertissements le mirent longtemps à même de déjouer les plans et les projets de ses ennemis, Joram réussit à ramener les Moabites à l’obéissance. Élisée lui rendit de plus grands services encore dans ses guerres contre les Syriens, qui envahissaient continuellement ses états, qui finirent même par assiéger sa capitale Samarie, et lui firent souffrir toutes les horreurs de la famine (Serai, de Gaussen). Il reçut une grande blessure dans une de ces campagnes, se retira à Jizreël pour s’y faire soigner, laissant son armée sous les ordres de Jéhu, et bientôt après fut assassiné par ce même Jéhu, que, sur l’ordre de Dieu, Élisée avait oint roi d’Israël (2 Rois 3-9). C’est sous le règne de ce prince qu’eut lieu la guérison miraculeuse de Naaman ; d’autres miracles encore, également admirables, ont été faits sous ses yeux ; le ministère et les soins d’Élisée semblaient appeler ce fils d’Achab à se repentir et à se soustraire ainsi, lui et ses descendants, aux coups d’un Dieu si puissant, et si terrible quand on l’irrite ; mais ces appels furent vains, Joram ferma les yeux, et sa dynastie, la quatrième d’Israël, fut vouée à la destruction.