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1°. Père de Gédéon, de la tribu de Manassé (Juges 6.11 ; 7.14 ; 8.13 ; 1245 av. J.-C.). Longtemps idolâtre, il avait chez lui un autel de Baal, et un bocage près de sa demeure, mais lorsque son fils eut porté la main sur ces tristes objets d’un faux culte, il comprit lui-même la grandeur de son péché, et n’hésita pas à se joindre à Gédéon contre ceux qui venaient lui demander raison de sa conduite ; il eut le bonheur d’être plus ferme dans le bien qu’il ne l’avait été dans le mal.
2°. Appelé fils du roi (1 Rois 22.26 ; 2 Chroniques 18.25 ; de Achab, peut-être, par une femme de second rang), ou fils d’Hammélec (inconnu). C’est à lui que fut confiée la garde du prophète Michée pendant l’expédition d’Achab contre le roi de Syrie.
3°. Huitième roi de Juda, occupa le trône pendant quarante ans (878-838). Il était le seul des fils de Achazia qui eut échappé à la cruauté de sa grand-mère, l’usurpatrice Athalie. Élevé sur le trône à l’âge de sept ans, par les soins du souverain sacrificateur Jehoïada, qui lui avait conservé la vie et la couronne, il marcha dans les voies de la piété aussi longtemps qu’il fut sous la direction de ce cher et vénérable parent, et son royaume prospéra ; il s’occupa entre autres, avec beaucoup de zèle, de la restauration du temple. Mais après la mort de Jehoïada, il paraît qu’il tomba sous l’influence des grands du royaume, qui, enclins au vice et à l’idolâtrie, supportaient avec impatience le joug de la religion, et qui l’entraînèrent même à faire mourir le prophète Zacharie, fils de son bienfaiteur Jehoïada, dont les reproches irritaient leurs consciences. Dès lors son histoire ne présente plus qu’une suite de malheurs. Sa noire et honteuse ingratitude envers son frère adoptif fut punie, et ceux qui la lui avaient suggérée n’échappèrent pas au malheur commun ; il se vit menacé d’une invasion des Syriens, ses armées furent défaites par des ennemis bien moins nombreux, et il dut racheter sa couronne et son indépendance au prix des trésors du temple ; enfin il se forma une conjuration contre lui, et il périt sous le fer des assassins (2 Rois 11 et 12 ; 2 Chroniques 23 et 24). Il fit le bien ou le mal, suivant qu’il fut bien ou mal conseillé ; il ne manqua pas d’énergie, mais de volonté, et ce qu’on lui fit vouloir, il sut l’exécuter avec résolution ; triste résolution qui a imprimé à sa mémoire une tache ineffaçable. S’il devait mal finir il eût mieux valu pour lui qu’il n’eût pas bien commencé.
4°. Fils et successeur de Joakhaz, fut le douzième roi d’Israël, et régna seize ans (840-823). Ce que l’histoire sacrée nous dit de lui nous donne l’idée d’un caractère assez mélangé. D’un côté l’on voit chez lui un certain courage, un certain degré de foi, quelque confiance, et beaucoup d’estime pour le prophète Élisée ; de l’autre, il paraît avoir suivi les égarements de ses prédécesseurs, et être resté fidèle au culte du veau d’or. Il pleura quand il apprit que le prophète était près de sa fin ; il vint le voir et frappa trois fois la terre de ses flèches ; c’était un oracle, et Élisée lui dit qu’au lieu d’exterminer les Syriens il ne les frapperait qu’en trois rencontres ; il réussit en effet à reprendre aux Syriens quelques villes situées sur la rive droite du Jourdain, que son père avait perdues, mais il ne poussa pas plus loin ses avantages. Il fut également heureux contre Amatsia, roi de Juda. Malgré ses efforts pour maintenir la paix, il dut prendre les armes et pénétra jusque dans Jérusalem, qu’il rançonna, et qu’il laissa ainsi appauvrie et ruinée à son roi naturel, dédaignant de le détrôner (2 Rois 13.9-25 ; 14.1-18 ; 2 Chroniques 25). À tout prendre, pour un roi d’Israël, il n’a pas été un mauvais roi, et sa mémoire ne doit pas être sans estime. Son nom est rappelé (Osée 1.1 ; Amos 1.1).