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Neuvième fils de Jacob, cinquième de Léa (Genèse 30.18). Son nom signifie prix ou récompense, et Léa le lui donna, « car, dit-elle, Dieu m’a récompensée parce que j’ai donné ma servante à mon mari ». Il naquit 1749 ans av. J.-C., et eut quatre fils : Thola, Puva, Job et Shimron (46.13). Sa vie est peu connue, et ne paraît pas avoir rien présenté de saillant. La bénédiction de Jacob mourant lui prédit un avenir matériel et peu honorable : « Issacar, dit-il, est un âne ossu, couché entre les barres des étables ; il a vu que le repos était bon et que le pays était beau, et il a baissé son épaule pour porter, et s’est assujetti au tribut ». Moïse annonce qu’il vivra paisible dans ses tentes, qu’il partagera avec Zabulon l’abondance de la mer et les richesses du commerce (Genèse 49.14-15 ; Deutéronome 33.18-19). Lors du dénombrement d’Israël dans le désert, Issacar comptait 54400 hommes en état de porter les armes. Cette tribu est louée dans le cantique de Debora pour son zèle à prendre les armes (Juges 5.15). Elle a donné naissance au juge Thola, qui gouverna le pays pendant vingt-trois ans, sans autre gloire que celle de la paix (Juges 10.1-2).
La tribu d’Issacar reçut en partage, lors de la division du pays, les meilleurs endroits de la terre, la belle et riche plaine de Jizreël, s’étendant depuis la chaîne du Carmel jusqu’au lac de Génésareth, ayant au midi la demi-tribu de Manassé, au nord celle de Zabulon, à l’occident la Méditerranée, à l’orient le Jourdain et l’extrémité de la mer de Tibériade. Elle occupait avec Zabulon le grand pays de passage de Canaan, et les habitants de ces deux tribus comptèrent, à l’époque de Jésus-Christ, parmi les plus civilisés des Galiléens ; la plupart des apôtres appartenaient à l’une ou à l’autre de ces tribus, et par le message de l’Évangile ils accomplirent entièrement la prophétie de Moïse : « Ils appelleront les peuples en la montagne, ils offriront là des sacrifices de justice » (Deutéronome 33.19).
L’auteur du livre des Chroniques dit des Issacariens qu’ils étaient fort intelligents dans la connaissance des temps pour savoir ce que devait faire Israël », éloge qui ne se rapporte probablement ni à des connaissances astronomiques, ni à la science des saisons par rapport à l’agriculture, mais à une certaine habileté pratique ou politique, qui du reste ne peut être précisée davantage par l’histoire.