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Ville de la tribu de Juda, et plus tard ville des Lévites et ville de refuge (Josué 21.11-13) ; elle portait aussi le nom de Kiriath-Arba, ville d’Arba, du nom de son fondateur, le père de Anak (Josué 14.15 ; 15.13). C’est une des plus anciennes villes du monde ; elle fut bâtie sept ans avant Tsohan d’Égypte (Nombres 13.23), et on la trouve déjà dans l’histoire des patriarches : Abraham y dressa ses tentes, et plus tard il en fit son sépulcre, celui de Sara et celui d’Isaac (Genèse 13.18 ; 14.13 ; 23.2 ; 37.14). L’Éternel l’avait promise à son serviteur Caleb, et après que Josué en eut fait la conquête et en eut tué le roi Hoham (Josué 10.3), Caleb, avec ses frères de Juda, vint la réclamer (14.6-13 ; 15.13). Josué lui accorda le droit de s’en emparer et d’en chasser les Anakins, ce qu’il fit avec le concours du vaillant Othniel (Juges 1.12-13), son neveu et gendre. Après la mort de Saül, David en fit sa résidence, comme roi de Juda, pendant sept ans et demi (2 Samuel 2.1 ; 5.3). Absalom y commença sa révolte (2 Samuel 15.7), et Roboam la fit fortifier en l’entourant de murailles (2 Chroniques 11.10). Pendant la captivité de Babylone, les Édomites s’étant jetés dans la partie méridionale de Juda, s’emparèrent de Hébron, mais après le retour de l’exil, nous la retrouvons dans la possession de la tribu de Juda (Néhémie 11.25). Plus lard, pendant l’époque des Maccabées, il paraît qu’elle retomba au pouvoir de l’Idumée (1 Maccabées 5.65 ; Josèphe Antiquités judaïques 12.8-6). Enfin, dans la dernière guerre des Juifs, elle fut prise par les Romains et brûlée (Jos., G. des J., 4.9.9). Hébron était située dans une contrée montagneuse, fertile en gras pâturages, à 20 milles romains de Jérusalem, à l’ouest de la belle vallée de Sittim, qui devint plus tard la mer Morte. On peut consulter, pour la géographie comme pour l’histoire de cette ville, les voyages de Schubert et de Robinson, et le Voyage au Levant, t. III. Elle est encore aujourd’hui, sous le nom d’El Khalil, l’endroit le plus considérable de toute la contrée sud ; une verrerie et le commerce des raisins secs lui donnent une certaine importance, et les Arabes des contrées environnantes y viennent échanger leurs produits contre les objets qui leur manquent. On y compte 300 à 600 Juifs.