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Plante de la famille des gymnospermes, de la classe des didynamia. Son calice à cinq feuilles est cylindrique, et soudé par le bas ; les pétales sont séparés, les étamines droites et distinctes ; la fleur, d’un bleu céleste, sort de la tige comme un épi ; les feuilles un peu allongées en forme de lance sont dures, odorantes et un peu amères ; la tige a 0,50 m de haut dans nos climats ; une racine unique, dure comme du bois, pousse force surgeons. On trouve l’hysope en Suisse, en Allemagne et en France, sur les ruines et sur les vieux murs ; elle fleurit entre les mois de juin et d’août, et donne beaucoup de miel aux abeilles. En Palestine elle acquiert une hauteur plus considérable que chez nous, et les soldats qui assistèrent à la mort de Jésus, ayant pris une éponge, la mirent au bout d’un bâton d’hysope (Jean 19.29). L’ésob de l’Ancien Testament est sans contestation l’hysope ; la ressemblance du nom l’indique, et rien ne contredit cette identité (cf. Hébreux 9.19). On se servait ordinairement d’hysope comme d’aspersoir dans les purifications ; quand les Israélites sortirent d’Égypte, Dieu leur ordonna de tremper dans le sang de l’agneau pascal un bouquet d’hysope, et d’en arroser le linteau et les deux poteaux des portes (Exode 12.22). Dans la purification des lépreux, on y joignait quelques branches de cèdre et un peu de laine écarlate (Lévitique 14.4-6) ; en général cette plante paraissait avoir une réputation de sainteté et de pureté lustrale qui la rendait l’emblème de la purification intérieure (Psaumes 51.7). Il est dit (1 Rois 4.33), que Salomon avait composé un traité de botanique qui renfermait les plantes depuis le cèdre du Liban jusqu’à l’hysope qui sort de la muraille, et plusieurs auteurs (Mishna Pésachim, Fabricius, Morhoff, etc.) parlent de cet ouvrage comme s’ils l’avaient vu. Scheuchzer dit : « Ce qui me paraît très sûr, c’est que ce livre existe ; il doit contenir un ample commentaire sur les plantes et les animaux de l’Écriture, et toute la doctrine de la philosophie orientale ».